Cycle italien : Benvenuti all’Escurial !

Par Amélie Ravaut

Pour fêter sa réouverture après travaux, le cinéma l’Escurial (Paris 13ème) met en avant une sélection de films italiens et ce, jusqu’au 11 août 2020. La programmation met à l’honneur des sorties récentes ainsi que des films restaurés que nous avons pu voir sur les écrans au cours de cette dernière année.

Au programme des ressorties, les classiques Divorce à l’italienne de Pietro Germi (1962), Paris est toujours Paris de Luciano Emmer (1952), Le jardin de Finzi Contini ainsi que Miracle à Milan de Vittorio De Sica (1971 et 1951) et enfin, Les Vitelloni de Federico Fellini (1954). Du côté des sorties de l’année écoulée : Martin Eden de Pietro Marcello (2019), Le traître de Marco Bellocchio (2019), Amare Amaro de Julien Paolini (2020) et Un soir en Toscane de Jacek Borcuch (2020).

C’est une véritable seconde chance pour ceux qui auraient manqué leur première diffusion sur grand écran et un plaisir, pour les autres, de se replonger dans les images d’un Mastroianni moustachu sous le soleil sicilien, d’un groupe de touristes italiens dans le Paris d’époque, de Rimini en basse saison et traversée d’un vent si cher à Fellini. Les sorties contemporaines ne demeurent pas dans l’ombre des plus anciennes : le film de Marcello est visuellement très abouti et narrativement dense, quand Bellocchio propose une fresque historique maitrisée et d’une envergure considérable.

Dans un avenir qui s’annonce complexe pour le cinéma en général et pour les productions transalpines en particulier, l’Escurial a fait le pari de l’Italie. Preuve en est de l’amour que nous portons au cinéma italien, d’hier et d’aujourd’hui. Souhaitons-lui, comme il sait si bien le faire, de continuer à susciter le désir des spectateurs.