cinéma

Publié le jeudi, 16 janvier 2025 à 09h32

Francesca Comencini, Prima la vita. Ma sœur est fille unique

Par Stefano Palombari

Une scène du film Prima la vita de Francesca Comencini

L’immense réalisateur italien Luigi Comencini, décédé en 2007, a eu quatre filles. Dans le film Prima la vita (sorti en Italie sous le titre Il tempo che ci vuole) Francesca, la deuxième, a littéralement effacé ses sœurs. Pendant presque deux heures, on ne voit qu’elle et son père. Un rapport exclusif, comme si elle était fille unique.

Ce n’est pas une hagiographie. Loin de là. Luigi Comencini apparaît comme un père aimant mais possessif, trop protecteur, presque étouffant. Vis à vis des autres, il est souvent colérique, intransigeant, despotique… Lorsque sa fille est à l’école primaire, par exemple, il ne se prive pas d’humilier une pauvre institutrice. Du haut de sa grande maison des Parioli, de ses privilèges dus à sa célébrité et son aisance, il exprime a cette occasion un insupportable mépris de classe. Et sa fille en restera profondément marquée.

Le tournage de Pinocchio, immense succès populaire en Italie, coïncide avec l’enfance de Francesca. L’histoire du célèbre pantin devient une sorte d’allégorie de son rapport avec ce père exigeant et sévère. A un moment, elle le perd, pour après le retrouver, peut-être trop tard. C’est un hommage touchant qui permet aux nombreux admirateurs de ce grand protagoniste des années dorées du cinéma italien de voir l’envers du décor. Moins glamour, plus humain.

Informations pratiques
  • Francesca Comencini, Prima la vita, au cinéma dès le 12 février 2025

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