Lettres siciliennes de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza

Par Stefano Palombari

Dernier volet de la trilogie commencée par Fabio Grassadonia et Antonio Piazza il y a plus de dix ans avec le film Salvo, Lettres siciliennes (Iddu - L'ultimo padrino dans la version originale) est un film savoureux grâce notamment à un excellent casting. De mémoire, je n'ai jamais été déçu par Toni Servillo, ni au cinéma ni au théâtre. Dans le rôle de Catello, maire déchu et emprisonné à cause de ses collusions avec la mafia, Toni Servillo donne le mieux de lui même. Son langage suranné et désuet offre des répliques absolument exquises notamment avec son épouse.

De l'autre côté, nous avons le dernier parrain, Matteo (Matteo Messina Denaro) magistralement interprété par Elio Germano. Et puis les services (secrets) avec leurs ombres et leurs lumières. Un petit bijoux à voir absolument !

Synopsis : Sicile, au début des années 2000. Après plusieurs années de prison pour collusion avec la mafia, Catello, homme politique aguerri, a tout perdu. Lorsque les services secrets italiens sollicitent son aide pour capturer son filleul Matteo, le dernier chef mafieux en cavale, Catello saisit l’occasion pour se remettre en selle. Homme rusé aux cent masques, illusionniste infatigable qui transforme la vérité en mensonge et le mensonge en vérité, Catello entame une correspondance improbable et singulière avec le fugitif, cherchant à profiter de son vide affectif. Un pari qui, avec l’un des criminels les plus recherchés au monde, comporte un certain risque... Librement inspiré de faits réels. Les personnages du film sont cependant le fruit de l’imagination des auteurs. La réalité est un point de départ, pas une destination.