Publié le samedi, 8 octobre 2016 à 10h22
Littérature italienne, deux sorties intéressantes en poche
Cette année, la rentrée littéraire est riche d’auteurs transalpins, certains connus d’autres moins : La tentation d’être heureux de Lorenzo Marone, Les incendiés d’Antonio Moresco, Comme si j’étais seul de Marco Mangini, Rome brûle de Carlo Bonini et Giancarlo De Cataldo, Albergo Italia de Carlo Lucarelli, Sur cette terre comme au ciel de Davide Enia… sans compter la publication d’un classique de l’art gastronomique italien : La Science en cuisine de Pellegrino Artusi.
A côté des nouveautés, certains ouvrages remarqués par la critique voilà quelques années, ressortent en format poche. Parmi eux, deux ouvrages dont le succès fut proportionnel à leurs qualités littéraires : La Huitième vibration de Carlo Lucarelli et Avec les pires intentions de Alessandro Piperno.
La Huitième vibration est le premier roman de la trilogie sur l’Italie coloniale de l’écrivain de Bologne. Le livre s’achève avec la bataille d’Adua, revers marquant, qui eut l’effet d’une douche froide sur les velléités italiennes en terre d’Afrique. On retrouve le même cadre, les mêmes atmosphères ainsi que certains protagonistes de La Huitième vibration dans Albergo Italia, deuxième volet de cette trilogie, qui vient de paraître en français. Le troisième, Ma sogno Sherlock Holmes, a été publié l’année dernière en Italie.
Avec les pires intentions eut, à sa sortie il y a tout juste dix ans, un succès retentissant des deux côtés des Alpes. Le livre est une sorte d’autobiographie loufoque dans laquelle l’auteur règle ses compte avec sa famille et, plus généralement, avec une certaine bourgeoisie romaine. Cette dernière restera sa cible de prédilection. Les romans qui suivront : Persécution et Inséparables, en sont un portrait au vitriol.