Le lynx, récit de Silvia Avallone

Par Stefano Palombari

Pas facile lorsqu’on débute avec un succès mondial d’envisager un deuxième opus. Cela doit être un vrai casse-tête : Coller au premier livre, en terme de style et de sujet ou bien s’en détacher totalement pour éviter toute comparaison… Hormis quelques rares exceptions, pour les cadets des jeunes auteurs au succès fulgurant, l’adjectif le plus employé par la critique, est « décevant ».

Silvia Avallone, après le succès mondial de D’Acier, a choisi la deuxième voie. Un court récit qui confirme le talent de la jeune auteure piémontaise pour l’écriture. Le sujet est accrocheur sans être particulièrement original. Les bibliothèques débordent de romans et nouvelles sur « La » rencontre qui bouleverse la vie. Dans le cas du Lynx c’est une petite frappe qui vit de cambriolages et vols de bagnoles qui est bouleversé par la rencontre avec un ado paumé.

Le texte suit l’intérêt croissant de Piero, c’est le nom du protagoniste, qu’on appelle aussi le lynx, pour ce garçon. Jusqu’à devenir une véritable obsession, qui le pousse à bouleverser ses habitudes. La narration frôle une volontaire ambiguïté quant aux rapports plus qu’amicaux entre les deux hommes. Jusqu’à la chute finale dont la clef me semble pouvoir être empruntée comme élément symbolique essentiel du récit tout entier.