livres

Publié le mercredi, 13 décembre 2023 à 09h31

Sandrone Dazieri, Le Mal que font les hommes. Au fond du mâle

Par Stefano Palombari

Ils y ont cru - couverture

Le titre du dernier roman de Sandrone Dazieri est emprunté à Shakespeare. Dans Jules César, Antoine explique que « le mal que font les hommes continue de vivre après eux, le bien est souvent enterré avec leurs ossements ». Dans le cas du roman, il ne s’agit pas des hommes dans le sens shakespearien du genre humain mais des hommes en opposition aux femmes. Car ce sont eux qui font le mal.

Ce qui frappe au premier abord dans ce polar est la structure. Par ailleurs, dans l’entretien que l’auteur m’a accordé, il explique que la forme a été justement la première pierre de l’édifice. Il est parti de là pour bâtir ensuite l’histoire. Néanmoins, le résultat n’a rien de « construit ». La narration est fluide et le lecteur est rapidement happé par l’intrigue très convaincante où évoluent des personnages d’une extrême vérité.

L’enlèvement d’une jeune fille, Amala, dans la campagne du nord de la Péninsule, est la pièce de domino qui met en mouvement toute l’intrigue. C’est le démarrage d’une machine infernale qui poussera l’enquête dans plusieurs directions jusqu’à la face sombre de la bonne société de province. Sans compter les policiers pourris... un peu, beaucoup, totalement. La tante d’Amala, aidée par un personnage mystérieux et excentrique venu de nulle part, reprendra le travail d’investigation commencé trente ans auparavant pour le mener à bien.

Le livre fait presque six cents pages. Cependant, la lecture est tellement plaisante qu’on le dévore d’une traite. Une fois la lecture achevée, je parie que vous ne résisterez pas à la tentation de vous procurer les précédents ouvrages de l’auteur.

Informations pratiques
  • Sandrone Dazieri, Le Mal que font les hommes, traduit de l'italien par Delphine Gachet, Robert Laffont, 22,50 €