Publié le jeudi, 25 août 2022 à 10h36
La Malédiction de la Madone de Philippe Vilain. Voir Naples et mourir
Pupetta Maresca est un nom qui parle aux Italiens. Un nom qui se situe quelque part entre Histoire récente, fait divers et mythologie. Le beau roman de Philippe Vilain en retrace l’histoire… enfin une partie.
Le style de l’auteur est particulièrement plaisant. Vilain manie la plume avec adresse pour nous décrire le milieu où la jeune Assunta, dite Pupetta (petite poupée), Maresca a grandi. Un milieu pollué par les rapports réguliers avec la Camorra.
Sa rencontre avec son futur mari Pasquale Simonetti a scellé son sort. Ce fut le coup de foudre réciproque. Une histoire d’amour et de passion. Mais Pasquale était un chef de la Camorra. Et, comme tout chef, il était admiré, craint et détesté. Son assassinat fut l’élément déclencheur de la renommée de Pupetta.
L’auteur nous fait entrer par petit pas dans la vie de la jeune femme. Vilain excelle dans les descriptions. Par ailleurs, La Malédiction de la Madonne compte très peu de dialogues. Il réussit à reproduire l’atmosphère de la Naples de ces années-là et y conduit doucement le lecteur. Une lente immersion dans des eaux saumâtres à forte teneur en plomb. Dommage que le livre s’arrête de façon abrupte laissant le lecteur avec un goût d’inachevé.