
Parfois, on écrit pour exorciser le temps qui passe, pour fixer l'instant présent. Un moment qui dure indéfiniment, qui repousse la confrontation avec ce futur, cause de tourments. Un enfant né « malheureux », comme on dit dans ma région, avec des problèmes moteurs, intellectuels, sensoriels, c'est, si on y pense, une autre forme de présent qui ne passe pas. Un enfant qui n’a pas droit à un avenir, à un "après nous". L’avenir pour un...