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Publié le mercredi, 26 juillet 2023 à 10h34

Seconde jeunesse de Gianni Di Gregorio, le charme discret de la sobriété

Par Stefano Palombari

Gianni Di Gregorio et Stefania Sandrelli dans une scène de Seconde Jeunesse

Avec Seconde jeunesse, on retrouve les sensations du Déjeuner du 15 août, film révélation de Gianni Di Gregorio. Gianni, qui s’appelle ici Astolfo, professeur à la retraite est égal à lui-même : un personnage touchant, gentil, généreux et terriblement naïf. Il possède l’élégance de la bienveillance cultivée. Toutes ces qualités se heurtent à la vulgarité du monde d’aujourd’hui, l’abus de pouvoir, l’arrogance de l’argent, l’obscénité de l’ostentation.

Viré de son appartement romain, où il vivait en location depuis longtemps, Astolfo, issu d’une ancienne famille noble tombée en disgrâce, regagne la demeure familiale dans une petite ville perdue dans la campagne du Latium. Les surprises commencent dès qu’il gare sa vielle Fiat Panda poussiéreuse et cabossée sur la place du Village. Son palais, en ruine et sans électricité a été squatté et amputé, sa parcelle de bois de chêne, propriété de sa famille depuis des siècles, expropriée et défigurée.

Astolfo se lie d’amitié avec le squatteur, un pauvre bougre victime d’un divorce malheureux, ainsi que d’autres sans-le-sou attachants dans leur enthousiasme pour les choses simples comme un bon repas ou une partie aux cartes. Et puis, il rencontre Stefania, incarnée par une convaincante Stefania Sandrelli… Et c’est le début de sa seconde jeunesse.

Seconde jeunesse, une heure trente de bonheur, ou plutôt d’un plaisir délicat, maladroit, bref humain à l’instar du protagoniste et de ses acolytes.

Informations pratiques
  • Seconde jeunesse (Astolfo), au cinéma dès le 16 août 2023

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