Archives Théâtre

Publié le dimanche, 22 janvier 2012 à 19h05

Pièces de Dario Fo et Franca Rame par Marina De Juli

Par Stefano Palombari

Dessin de Dario Fo pour Johan Padan a la descoverta de le Americhe

Les 16 et 17 février 2012 a l'Université Paris-Sorbonne (Centre Malesherbes Grand Amphithéâtre 108, Bd Malesherbes, 75017 Paris Entrée libre sans réservation) vous pourrez assister à deux pièces de Dario Fo et Franca Rame, interprétés par Marina de Juli.

Johanna Padana a la descoverta de le Americhe de Dario Fo adaptation au féminin de Marina De Juli avec Marina De Juli. Le 16 février 2012 à 17h. Traduction de l’atelier de traduction théâtrale de l’Ufr d’italien et roumain de Paris-Sorbonne, dirigé par Lucie Comparini. spectacle en italien surtitré en français. Libre participation aux frais.

Johanna n’est pas une héroïne mais une femme comme les autres, née dans la région de Bergame, élevée dans une famille qui n’a que ses filles comme richesse, devenue novice pour calmer sa faim, qui fuit à Venise où elle rencontre l’amour, mais aussi l’Inquisition. Elle se rend compte que sa condition de femme, au début du XVIe siècle, la range du côté des perdants. Elle se travestit donc en homme et s’embarque, tout d’abord pour Séville, puis sur un navire de Christophe Colomb, vers le nouveau monde. Alors, héros ou héroïne malgré elle, elle use de sa sensibilité féminine pour faire la chronique de la colonisation. Dans un monologue comique, grotesque et parfois dramatique, on raconte l’histoire d’un peuple indien victorieux, qui réussit, grâce à son intelligence et à son imagination, à résister à l’impitoyable invasion espagnole.

Tout n’est que maisonnée, couchette et clocher (Tutta casa, letto e chiesa) de Franca Rame et Dario Fo mise en scène de Franca Rame avec Marina De Juli. 17 février 2012 à 18h. Traduction de Madeleine Lapierre avec la collaboration de Marina De Juli et Valentina Pizzati. spectacle en français. Libre participation aux frais.

Un spectacle de solos sur la condition féminine, entre le comique et le grotesque, qui mêle ironie savante et élan vers la réflexion et l’engagement social, parmi toutes les questions restées sans réponses. Le tout, vu par les yeux des femmes qui n’ont pas perdu la capacité de rire en se regardant dans un miroir.

Marina De Juli entre dans la Compagnie de Dario Fo et Franca Rame en 1991, pour jouer dans Parliamo di donne (Récits de femmes). C’est le début d’une longue collaboration, qui la verra jouer aux côtés des deux monstres sacrés dans Discorsi su Ruzzante (1993), Mamma! I Sanculotti! (1994), Il diavolo con le zinne (1997), Una giornata qualunque – Grasso è bello! (2001) mais aussi travailler en tant qu’assistante à la mise en scène, secrétaire, administratrice de la compagnie. Dès 1994, sous la direction de Franca Rame, elle interprète en solo Tutta casa, letto e chiesa. Depuis, héritière artistiques de ses maîtres, elle adapte et monte leurs textes et écrit ses propres spectacles. Elle dirige, depuis 2010, le Théâtre de Cuasso al Monte (Varese) et donne des stages de théâtre, en Italie et à l’étranger, pour enfants et pour adultes.

À Paris pour deux représentations exceptionnelles, elle propose une version personnelle de deux œuvres majeures de Dario Fo et Franca Rame.