Par-delà les nuages de Michelangelo Antonioni

Par Francesco Romanello

Poursuite de l'hommage à Michelangelo Antonioni, l’un des plus grands metteurs en scène italiens, disparu il y a quatre ans, et dont le cinéma - exigeant, envoûtant et empreint de mystère et de poésie - reste toujours aussi résolument moderne.

Après avoir présente une rétrospective comprenant Chronique d’un amour, La dame sans camélias, L’Avventura, La Notte, L’éclipse, Le désert rouge, Blow-up, Zabriskie Point et Identification d’une femme, la Filmothèque du Quartier Latin propose à partir de cette semaine le dernier long-métrage du maître, Par-delà les nuages (Al di là delle nuvole, 1996).

Muni d’un appareil photo, un cinéaste promène son regard dans des villes de France et d’Italie. Sa quête intérieure lui inspire quatre histoires d’amour… Quatre épisodes, quatre étapes d'un voyage introspectif, quatre paraboles centrées autour d'une même question: l’ambiguïté du réel. Une interrogation sur la frontière entre réalité et fiction, vécu et imaginaire, corps et âme.

Le dernier long-métrage d’Antonioni (le dernier film étant l’un des sketchs de Eros), réalisé à 83 ans d’après son propre recueil de nouvelles "Quel bowling sul Tevere", avec la complicité de Wim Wenders, auteur du prologue, de l’épilogue et des transitions entre les quatre histoires. Un hymne ultime au corps féminin et à l'ambiguïté du réel, un film à la beauté formelle époustouflante porté par les interprétations d'une poigné d'acteurs d'exception parmi lesquels brillent l'italien Kim Rossi-Stuart et la française Irène Jacob.

Par-delà les nuages (Al di là delle nuvole, Italie, 1996), un film de Michelangelo Antonioni avec John Malkovich, Inès Sastre, Kim Rossi-Stuart, Sophie Marceau, Fanny Ardant, Chiara Caselli, Peter Weller, Jean Reno, Irène Jacob, Vincent Pérez, Jeanne Moreau et Marcello Mastroianni.