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Publié le jeudi, 18 juin 2020 à 09h41

L’Amour à la ville en version restaurée

Par Valérie Mochi

L'amour à la ville - une image du film

Pour reprendre le chemin des salles obscures dès lundi 22 juin 2020, Les films du Camélia proposent L’Amour à la ville (L’amore in citta) de 1953. Un film choral réalisé par cinq grands metteurs en scène sur la misère de l’amour à Rome dans le ton du néoréalisme social : Michelangelo Antonioni, Federico Fellini, Alberto Lattuada, Francesco Maselli avec Cesare Zavattini et Dino Risi.   L’Amour à la ville est produit par Marco Ferreri, le réalisateur de La Grande Bouffe (La Grande Abbuffata) qui a commencé sa carrière cinématographique par la production, et c’est Cesare Zavattini, lui–même précurseur et théoricien du néoréalisme qui a conçu et supervisé la réalisation de ce film à « épisodes ».

Sous forme d’enquêtes les jeunes auteurs, futurs cinéastes les plus importants du cinéma italien décrivent différents aspects, drôles ou tragiques, de l’amour en ville. Ils se confrontent à la réalité, tournage sur le vif et acteurs non professionnels pour la plupart. Les thèmes abordés sont ceux de l’actualité de l’époque, un ciné-journal, le néo réalisme comme dogme.

Tentative de suicide. Sous forme d’interview, de jeunes femmes qui ont tenté de se suicider par amour se racontent devant la caméra de Michelangelo Antonioni. Une agence matrimoniale. Federico Fellini imagine un journaliste qui enquête sur une agence matrimoniale en se faisant passer pour un ami d'un riche excentrique qui souhaite se marier. Il décrit les états d’âmes de ces jeunes femmes prêtes à tout pour un mariage dont elles savent qu’il ne sera pas forcément heureux.

Les Italiens se retournent. Reportage dans les rues d'Alberto Lattuada sur les réactions des hommes au passage de jolies femmes. L'Histoire de Catherine. Une enquête reconstituée par Francesco Maselli et Cesare Zavattini sur une femme obligée d'abandonner son enfant, fruit d’un amour illégitime, et qui fait tout pour le retrouver. Le Bal du samedi soir. Dino Risi filme avec tendresse et ironie une soirée dans un bal de quartier.

Sombres ou joyeux les cinq films courts qui sont réunis dans L’Amour à la Ville sont les marques flagrantes de la personnalité de chaque réalisateur, les prémisses de leur style si remarquable. Un film résolument moderne pour l’époque.

Informations pratiques

Au cinéma de le lundi 22 juin 2020

Jeu-concours des places à gagner (terminé) réservé aux abonnés à notre lettre