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Publié le lundi, 30 mai 2011 à 16h52

La fila Indiana de Ascanio Celestini

Par Rédaction

Dans le cadre de Chantiers Europe 2011, les jeudi 9 et vendredi 10 juin 2011 20h30 tarif 1, La fila Indiana, en italien et français, de et avec Ascanio Celestini avec la participation de Patrick Bébi, traduction de Patrick Bébi, musique de Matteo d’Agostino, ambiance sonore de Andrea Pesce.

La file indienne. Chacun sait qu’il est un numéro parce que celui qui marche devant lui est un numéro. Les numéros se suivent et se voient de dos. Ils ne voient jamais leur visage. Sauf le numéro 1, le premier de la file, que tout le monde voit. À la télévision. Que tout le monde suit. La file indienne. A un moment donné, je vois quelqu’un qui marche à côté de moi. La file indienne, une série d’histoires anciennes et nouvelles cousues ensemble. Des histoires dites en marge d’autres spectacles.

Des histoires écrites à la hâte après l’incendie d’un camp de nomades ou suite au naufrage d’une barque de migrants. Quelques fragments de réel à partir desquels d’autres histoires s’écrivent, se racontent et se rajoutent soir après soir. Celestini se révèle aussi nécessaire à l’Italie réactionnaire et berlusconienne que Pasolini en son temps. Comme lui, il transforme l’horreur des situations en pépites de théâtre, reconnaît dans la vie des plus exploités la grandeur des princes, dans les délires des plus fous, la raison qui dit la déraison de notre société. Conteur, il est bien plus qu’un conteur. Chanteur, il est bien plus qu’un chanteur.

Ascanio Celestini, La fila indiana