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Publié le vendredi, 11 décembre 2015 à 09h18

Italo Calvino, deux soirées en son honneur

Par Hana Bertuletti

Italo Calvino

Présentation de 2 soirées sur ITALO CALVINO par l'association Italo Calvino. Le samedi 12 décembre 2015 à la librairie la Tour de Babel et le vendredi 8 janvier 2016 à la Maison de l'Italie pour commémorer le 30ème anniversaire de sa disparition.

Le nom d’ITALO CALVINO (1923-1985) est lié, pour beaucoup de lecteurs français, au roman Il barone rampante/ Le baron perché (1957), le deuxième de la trilogie de contes philosophiques et pseudo-historiques I nostri antenati / Nos ancêtres (1960). Toute une génération l’a étudié au collège comme une lecture scolaire en français.

D’autres se souviennent que l’auteur sanrémois a passé treize ans de sa vie (1967-1980) à Paris pour y intégrer rapidement le groupe littéraire expérimental et ludique OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle). Il a été fondé en 1960 par le mathématicien François Le Lionnais et l’écrivain Raymond Queneau. (Le public parisien a pu le redécouvrir, il y un an, lors d’une rétrospective à la Bibliothèque de l’Arsenal).

A cette période, Calvino innovera dans chaque œuvre littéraire signée. Les plus emblématiques restant sans doute les espèces de romans très oulipiens, composés de textes assez brefs, dans un cadre narrative uni, Le città invisibili/Les villes invisibles (1972) et surtout le roman méta-textuel Se una notte d’inverno un viaggiatore/Si une nuit d’hiver un voyageur (1979). Le premier consiste en une ré-écriture très originale et de portée philosophique du Milione de Marco Polo, le deuxième n’est pas sans rappeler Les exercices du style de Raymond Queneau.

En Italie, par contre, tous les collégiens se sont frottés à la lecture du roman Marcovaldo, ovvero Le stagioni in città (1963), un conte sociale qui a même connu sa version cinématographique.

L’association ITALO CALVINO - qui porte bien son nom – s’est attelée, au 1er trimestre de l’année scolaire 2015/2016, à explorer deux aspects de l’écriture calvinienne.

D’un coté, nous nous sommes intéressés au rapport que l’écrivain ligure entretenait avec la nature : si Marcovaldo, d’actualité encore aujourd’hui, nous parle d’un personnage pauvre et simple qui recherche désespérément des signes de la nature dans une ville moderne, le protagoniste du Baron perché grimpe sur les arbre pour nous faire découvrir ce qu’était le paysage sylvestre de sa Ligure avant le déboisement entamé par les guerres napoléoniennes. En public, nous allons présenter un extrait de Marcovaldo.

D’autre part, nous avons exploré l’univers ludique et philosophique dans l’écriture de Le città invisibili. En janvier, nous allons lire quelques dialogues entre Marco Polo et Kubilai Khan qui encadrent les descriptions de villes, réelles ou imaginaires, que Marco Polo présente à l’empereur, et deux de ces descriptions métaphoriques.

Dans les deux soirées, les spectateurs assisteront à la lecture scénique d’un extrait du plus expérimental des romans calviniens, Se una note d’inverno un viaggiatore, suivie d’un commentaire littéraire.

Le public aura son mot à dire lors d’un petit débat après chaque texte présenté.

Plusieurs de nos groupes ont participé à cette opération. Tout d’abord, sur le plan théâtral, notre atelier de théâtre en italien, dirigé par une artiste comédienne-musicienne, Serena Rispoli. Ensuite tous nos ateliers de lectures littéraires.

L’atelier de chant, également animé par Serena, fera découvrir au public une autre facette de l’œuvre riche et multiple de l’écrivain, quelques chansons de CALVINO des année ’50, mises en musique par Sergio Liberovici. Les deux étaient membres du groupe de musiciens et poètes engagés CANTACRONACHE, précurseurs en quelque sorte des chansonniers italiens.

Informations pratiques
  • Maison d’Italie
  • 7A, boulevard Jourdan - 75014 Paris. Le 8 janvier 2016 à 19h