Gomorra, adaptation théâtrale du livre de Roberto Saviano

Par Stefano Palombari

Tirée de l'adaptation du best-seller coup de poing de l'écrivain italien Roberto Saviano, vendu à plus de quatre millions d'exemplaires dans le monde, dont le film puissant et déstabilisant de Matteo Garrone (plus d’un demi-million d’entrées en France), a raflé, il y a trois ans, le Grand Prix du Jury au 61e Festival de Cannes, puis l’European Award du meilleur film européen, l’adaptation théâtrale de Gomorra arrive au Palace, pour 13 représentations exceptionnelles, du 19 au 30 avril 2011.

Déjà joué en Italie avec succès, puis lors du festival de théâtre de Berlin, c’est donc au tour de la capitale française d’accueillir ce spectacle contemporain, véritable portrait sans concession et toujours sous tension au réalisme ravageur d'une Italie gangrénée par les ravages de la mafia napolitaine, la Camorra, véritable pègre cynique.

« On ne partage pas un empire d'une poignée de main, on le découpe au couteau. » Cet empire, c'est Naples et la Campanie. Gomorrhe aux mains de la Camorra. Là-bas, une seule loi : la violence. Un seul langage : les armes. Un seul rêve : le pouvoir. Une seule ivresse : le sang. Nous assistons à quelques jours de la vie des habitants des quartiers de Naples au sein de ce monde impitoyable.

Sur fond de guerres de clans et de trafics en tous genres, Gomorra raconte les destins croisés de : Toto, Don Ciro et Maria, Franco et Roberto, Pasquale, Marco et Ciro. Cette fresque brutale et violente décrit avec une incroyable précision les cercles infernaux de la Camorra napolitaine pour mieux nous y entraîner.

Une œuvre à la portée esthétique et politique d'envergure qui frappe à l'estomac, parfois hautement déstabilisante, et dont la vérité trop souvent occultée et crue prend assurément une autre dimension sur scène.

Gomorra, tiré du roman de Roberto Saviano, Des scènes, propos ou images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs. Ce spectacle sera en langue originale napolitaine et sous titré en français pour mieux renforcer la tension et les émotions du public.