La Fête du siècle de Niccolò Ammaniti

Par Caroline Verhille

Ca allait être la fête du siècle. La Villa Ada, le célèbre parc romain devenu ici propriété privée d’un magnat de l’immobilier, allait accueillir le temps d’une soirée, tout ce que Rome comptait de VIP pour un safari inoubliable.

Parmi les invités, Fabrizio Ciba, playboy écrivain en panne d’inspiration depuis un lointain chef d’œuvre, sentant son déclin proche avec l’arrivée d’une nouvelle star de la littérature, sa copie conforme en plus jeune.

Ont également répondu présents,  Larita, une ancienne chanteuse de Dark Metal convertie au catholicisme et à la pop, des footballeurs de la Roma, des présentatrices potiches et un chef bulgare aussi fou qu’étoilé. Un peu moins invités, les Enragés d’Abaddon, secte sataniste de losers, espèrent bien, eux, se faire définitivement un nom dans le milieu des satanistes.

Évidemment, le safari ne se passera pas comme prévu et de ce rassemblement improbable certains ne sortiront pas vivants...

Ce portrait de paumés, dans l’ombre ou dans la lumière, séduit d’abord par son côté décalé puis déçoit quelque peu. C’est rythmé, riche en péripéties mais la dernière partie du livre tombe parfois dans le grotesque et peut laisser certains lecteurs sur leur faim. Les fans d'Ammaniti ne devraient malgré tout pas être déçus...