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Publié le jeudi, 3 novembre 2011 à 15h26

Festival de Villerupt 2011 : Voir Naples et sourire

Par Stefano Palombari

Affiche du Festival de Villerupt 2011Jusqu'au 13 novembre 2011 a lieu à Villerupt, petite ville de Meurthe-et-Moselle l'un des plus intéressants festivals du cinéma italien. Le festival de Villerupt comporte 4 jurys : le jury cinéma, le jury presse, le jury jeune et le jury exploitants. Les trophées décernés portent le nom d‟un créateur italien décédé il y a deux ans : Amilcar Zannoni.

Dans l‟actualité internationale la Camorra napolitaine est en train de supplanter en notoriété la Mafia sicilienne. L‟iconographie napolitaine, déjà fournie en violences et incivilités diverses, s‟est enrichie d‟images de rues envahies par les ordures, de décharges illégales de déchets toxiques, de protestations populaires sans grand effet. Gomorra est venu se greffer sur ce substrat, lui donnant une dimension mythique.

Pourtant, à l‟automne 2010, le public italien a plébiscité Benvenuti al Sud, qui donnait de la Campanie et plus généralement du Sud italien une idée différente, brocardant savoureusement des stéréotypes trop vite généralisés. Le film de Miniero renouait ainsi avec la vision traditionnelle d‟une région bénie des dieux, soleil, mer et joie de vivre, véhiculée entre autres par la chanson napolitaine. Le Festival du Film Italien de Villerupt s‟était déjà interrogé, lors de sa 17ème édition, sur cette double représentation de Naples. Mais depuis, une édition après l'autre, c'est plus de trente films traitant de Naples qui ont été présentés sur nos écrans. Le moment est sans doute venu de refaire le point.

Parmi les films présents dans les différentes compétitions Corpo celeste de Alice Rohrwacher, Cose dell'altro mondo (C‟est inouï), film courageux et engagé de Francesco Patierno qui a été particulièrement critiqué par la Ligue du Nord, Il Gioiellino (L'empire des Rastelli) de Andrea Molaioli, surl le scandale Parmalat, Nessuno mi può giudicare (Personne ne peut me juger) de Massimiliano Bruno, Terraferma d'Emanuele Crialese, Una sconfinata giovinezza (Une jeunesse infinie) de Pupi Avati.