Baroufe à Chioggia par la compagnie Sur un nuage

Par Stefano Palombari

Chioggia, un charmant petit village de pêche italien où il fait bon vivre et où les femmes chantent, rient, dansent, mais aussi caquètent et se jalousent. Elles parlent beaucoup…et mentent parfois… ! Les hommes reviennent de la pêche et il leur revient aux oreilles de drôles d’histoires qui vont être le déclencheur de bien des quiproquos, courses poursuites, affrontements qui vont emporter la ville dans une véritable tornade. Tornade de rires et de délires !

Baroufe à Chioggia (Le Baruffe Chiozzotte) se joue au théâtre Clavel jusqu'au 27 mars 2010. Cette pièce de Goldoni parmi les plus jouées en France avait déjà été proposée par le même théâtre fin 2008, mise en scène par la compagnie Ah. Cette fois-ci la compagnie est « Sur un nuage » et la mise en scène fort différente.
Montée par Cécile Lamy, la pièce est revisitée de façon moderne, plein de folie et d’originalité. Elle est menée tambours battants par 9 comédiens et comédiennes au rythme endiablé de musiques, bruitages plus drôles les uns que les autres, et autres surprises de la mise en scène, telles que des bagarres et des chorégraphies à vous couper le souffle !

Cette pièce enlevée et réadaptée avec fougue nous embarque à cent à l’heure dans un univers de bande dessinée que ce soit dans les propositions du décor, costumes, délires comiques et autres bagarres à la Astérix et Obélix, nous faisant ainsi revisiter cette fameuse pièce de Carlo Goldoni qui n’en finit pas de nous enchanter et de nous faire rire sur la nature humaine… Un classique à ne pas manquer !

Baroufe à Chioggia est une farce : dans cette petite ville italienne, les femmes s’ennuient en attendant le retour de leurs maris ou prétendants partis en mer dix mois par an, alors elles flirtent avec Toffolo, un des rares mâles du coin à ne pas être marin… Seulement, au retour des bateaux, les langues s’agitent, les femmes montent la tête à leur ami respectif pour mieux cacher leurs propres égarements, et de quiproquos en commérages, la zizanie et la soif de représailles se répandent comme le feu aux poudres.