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Publié le samedi, 13 avril 2019 à 08h00

Gianluca Quaglia, Maddalena Ambrosio, Si les abeilles sont rares, Collective à la Galerie Placido

Par Ilaria Venneri

Si les abeilles sont rares

Du 13 avril 2019 au 16 mai, la Galerie Placide présente la collective "Si les abeilles sont rares".

L'exposition explore les différentes manières de visualiser et d'utiliser des images qui appartiennent à notre expérience quotidienne. Elles peuvent être vécues comme des points de départ pour déclencher de nouveaux processus d'interprétation. Les artistes réunis pour cette exposition, utilisent différentes techniques : dessin, gravure sur papier, céramique, aquarelle, matériaux pris dans la réalité pour décliner des images appartenant ou faisant référence au monde naturel.



Maddalena Ambrosio exalte la simplicité d'un élément qui appartient à la nature, la terre. L'artiste l'utilise pour donner une nouvelle identité aux objets qu'elle suit et choisit. La masse de terre cache des secrets à raconter : l'artiste se trouve pris au piège d'un conflit entre l'expérience de l'objet de départ et sa nouvelle forme décontextualisée. Des simulacres émergent - on peut les observer dans un silence religieux, avec un regard ancré dans la vie de l'objet - en ouvrant des perspectives imaginaires vers le nouveau.

Leila Mirzakhani se consacre au travail sur la légèreté et le détail. Elle incorpore dans sa pensée des éléments qui vont du grand au petit flux générant des suggestions pleines de symbolisme, d'histoires et de références fascinantes à sa propre culture, la culture iranienne. Un mûrier noir, un saule pleureur sont un miroir changeant de sentiments qui peuvent capter l'attention de ceux qui s'arrêtent pour les regarder avec un regard neuf. Le papier, matériau de prédilection de l'artiste, renforce l'intention d'atteindre l'immédiateté de l'image par un processus axé sur l'essentiel.



Gianluca Quaglia explore la relation intime entre les éléments constitutifs d'un paysage. Il se concentrant sur la manière dont une image est utilisée et en partant des différentes définitions théoriques qui sont à la base de la relation entre l'homme et la nature. Le choix de l'artiste d'utiliser de simples cartes décorées de fleurs et d'animaux, gravées, se chevauchant, découle de l'intention de proposer des figures immédiatement reconnaissables et amène le spectateur à se demander non pas ce qu'il observe, mais comment il l'observe, et le fait regarder vers le sol, où sont placées les sculptures extraites et une roche en céramique.



Balint Zsako utilise une approche chamanique de la nature, créant dans ses dessins des danses propitiatoires, des rites de passage souvent mystérieux qui racontent des duels sexuels, des distorsions identitaires et des intrigues amoureuses. Ses histoires visuelles font référence à des gestes primordiaux où il n'y a pas de place pour la rationalité et l'ordre, mais où domine un dialogue impulsif entre les énergies des choses et le pouvoir de la couleur. L'artiste montre l'ancienne magie des danses qui se transforment en rencontres entre hommes, corps superposés, jeux de cirque qui enchantent et nous plongent dans un monde constitué de symboles à reconnaître et à interpréter.



Dans ce processus d'observation que déclenche l'exposition, la nature s'avère être un élément vivant pour entrer dans une relation intime, montrant des points d'orientation vrais ou présumés, pour partager avec le spectateur un voyage dans lequel le ciel est toujours plein et vide de nuages.



Chaque artiste est capable de générer de l'imaginaire et des pensées amplifiées par rapport au point de départ et, même s'il ya peu d'abeilles, chacun suggère, par son imagination, la conception d'un nouveau modèle ou d'un archétype dans lequel il est possible de se reconnaître et recommencer.

Informations pratiques
  • Galerie Placido
  • 41 rue Chapon 75003 Paris
  • Du 13 avril 2019 au 16 mai 2019