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Publié le jeudi, 16 mai 2013 à 08h04

Essor et déclin du livre imprimé à Venise Par Marino Zorzi, Biblioteca Marciana de Venise

Par Stefano Palombari

Dans la cadre du Cycle Léopold Delisle, le mercredi 29 et jeudi 30 mai 2013 de 18h30 à 20h aura lieu à la BNF la conférence Essor et déclin du livre imprimé à Venise Par Marino Zorzi, Biblioteca Marciana de Venise. Entrée libre.

Les conférences Léopold Delisle offrent à un public de curieux et d’amateurs éclairés des synthèses inédites, érudites et à jour sur le thème du livre et des manuscrits. Le cycle des conférences Léopold Delisle est organisé par la Bibliothèque nationale de France avec le soutien de monsieur Henri Schiller, Société Septodont.

De ses débuts en 1469, jusqu’à son déclin dans la deuxième moitié du XVIème siècle, le livre imprimé vénitien a rayonné sur l’Europe.

Cette industrie a vu naître de grandes noms d’imprimeurs dont certains créèrent de véritables dynasties : les allemands Jean et Wendelin de Spire, le français Nicolas Jenson, Alde Manuce, le plus célèbre, mais aussi les familles Giunta, Bindoni, Paganini, Giolito et bien d'autres encore...

La qualité et le prix des livres - précieux ou populaires, simples ou richement illustrés -, la variété des sujets - livres religieux, de droit, scientifiques, de médecine, de musique, d'art militaire -, l'extension internationale du marché à qui s'adressaient ces ouvrages, les différentes langues employées - on imprimait en latin, en italien, en vénitien, mais aussi en hébreux, en grec, en langues slaves, en arménien - contribuèrent à la renommée du livre vénitien.

Parallèlement à ce développement économique, le monde des savants, des écrivains, des intellectuels, des mécènes, des capitalistes, qui bouillonnait autour de l'imprimerie, furent attirés à Venise par la liberté - unique en Italie - d'écrire et de publier dont on y jouissait.

Lorsque ce climat de liberté fut brisé par la Contre-Réforme, conduite par Rome et l'Espagne, et à laquelle la République s'efforça longtemps de s'opposer, le déclin de l'imprimerie s’amorça.

Elle restera toutefois une industrie importante, et quand la résistance fut possible, au XVIIème siècle, la Cité des Doges deviendra alors le centre de l'imprimerie indépendante en Italie. Si le XVIIIème siècle connu un regain d’activité avec une intense production de livres prestigieux, le livre vénitien déclina à la fin de la République, en 1797.

Discours du songe de Poliphile, Francesco Colonna, 1546. BnF, dpt. Estampes et photographie