Laïka d'Ascanio Celestini au théâtre de Châtillon

Par Armelle Briand

Le théâtre de Châtillon accueillit Laïka de Ascanio Celestini le samedi 7 octobre 2017 à 20h30, dans l'interprétation de David Murgia. Tarif préférentiel 14€ au lieu de 23€ pour nos lecteurs.

Après le flamboyant Discours à la nation qui a parcouru les scènes du monde, et le temps d'une soirée mémorable il y a deux ans, transporté notre théâtre, Ascanio Celestini et David Murgia nous reviennent ensemble avec Laïka. Ecrit par le premier et interprété par le second, accompagné cette fois d’un accordéoniste, 'Laïka'' nous raconte l’histoire d’un pauvre Christ désolé qui découvre l’humanité précaire d’un coin de banlieue. Cette fois-ci, fini les grands de ce monde et les puissants, place aux petites gens.

Le Christ, revenu sur terre, observe de sa fenêtre, sur le parking du supermarché voisin, les errements des déshérités et des précaires qui peuplent son quartier : un clochard, un immigré surexploité, des grévistes, une prostituée, une vieille dame un peu folle…

Familier du bar d’en face et grand amateur de genièvre, ce Jésus des banlieues fait parler les sans-voix avec générosité et poésie. Et si le spectacle s’appelle Laïka, c’est en hommage à cette petite chienne que les soviétiques avaient envoyée dans l’espace.

L’auteur rappelle que Laïka était un chien des rues, choisi précisément parce qu’ils sont plus résistants que les chiens de salon, ceux des riches. Ainsi, pendant quelques heures, Laïka la vagabonde fut la créature vivante la plus proche de l’image qu’on se fait de Dieu dans le ciel.

Ascanio Celestini et David Murgia nous proposent une traversée dans un monde engagé et imagé, où évoluent des personnages attachants et naissent des émotions fortes. Passant de l’ironie à la farce, de la satire politique à la réalité crue, on y croisera Che Guevara, les trois religions monothéistes et même une vieille gloire du football.