La Flèche bleue de Gianni Rodari

Par Stefano Palombari

La Flèche bleue est un beau train électrique qui se pavane dans la vitrine de la boutique de la Befana. La Befana, pour ceux qui ne seraient pas au courant, est une vielle dame qui, la nuit du 6 janvier de chaque année, monte sur son balai volant pour apporter des cadeaux aux enfants italiens.

La Befana de Rodari est une femme d’affaires. Ses motivations sont plutôt crapuleuses. Elle doit faire marcher la boutique. Aucune pitié pour les enfants pauvres. Ils ne recevront rien.

L’un d’entre eux, Francesco, à défaut d’avoir les cadeaux dont il rêve, passe son temps le nez collé à la vitrine de la Befana. Parmi tous les beaux jouets qui se trouvent dans la boutique de la Befana, il n’a d’yeux que pour la Flèche bleue. Ses larmes émeuvent les jouets qui se rebellent à la volonté de la Befana, quittent sa boutique en cachette et décident de s’auto distribuer aux enfants pauvres de la ville.

Parmi eux, le chien en tissu Piécette fait office de guide. Il ne sait pas aboyer mais il peut se servir de sa truffe pour suivre les traces. Tout ce petit monde coloré de poupées, petits soldats, peaux-rouges, aviateurs… part alors dans le monde réel.

Comme pour tous les livres de Rodari, l’imagination débordante de l’auteur et sa maîtrise de la langue réservent et aux enfants et aux adultes des moments de lecture passionnante.