Publié le jeudi, 5 juin 2014 à 08h32
Je suis le Libanais, roman de Giancarlo De Cataldo
Une petite frappe qui veut faire le grand saut. Un classique. Pietro, le Libanais dans le milieu, jeune malfrat, sauve la vie du neveux d'un chef de la Camorra napolitaine dans la cour de la prison. C'est la grande occasion tant attendue. Sorti de prison il va enfin pouvoir jouer dans la cour des grands. Sauf que... il lui faut 300 millions pour pouvoir entrer en affaire avec les chefs. Il s'agit de lires bien évidemment.
On est dans les années 70, une période que Giancarlo De Cataldo, le magistrat-écrivain, affectionne particulièrement. L'ambiance est celle de Romanzo criminale : la pègre romaine, ses agissements, ses acteurs et, surtout, ses liens avec la mafia, notamment dans sa déclinaison napolitaine.
Les quelques symboles affichés pourraient faire penser également à un rapport entre l'ensemble de la criminalité romaine avec l’extrême droite. En réalité, on reste au niveau de la symbolique. Le personnage du Libanais est très emblématique à cet égard. Son puissant désir de réussite montre une absence totale de conscience politique autant que de scrupules.
Tout en n'étant pas le meilleur roman de De Cataldo, Je suis le Libanais se lit avec plaisir. A l'approche de l'été, il fait partie des livres que l'on pourrait glisser dans la valise pour les lire sous le parasol.