divers

Publié le jeudi, 14 novembre 2019 à 09h37

Isola : Présentation d'un livre photo et anniversaire des trois ans

Par Roberta Spirito

Addosso - couverture

Isola, la "Cantine littéraire" de Guido Aloia, où tout le monde se sent chez soi, va bientôt souffler ses trois bougies. Grande fête au programme le mardi 19 novembre à 18h. Isola La Cantine Littéraire arrive enfin à l'âge d'or de trois ans d'activité. Bien que le jour J soit le 12 novembre, pour des raisons logistiques, Guido a choisi de fêter cette anniversaire une semaine plus tard.

Programme : 18H Ouverture du buffet à volonté et une boisson à partir de 10€ , la suite c'est à la carte pour les boissons ou 5€ le verre de la maison. CB à partir de 10€. A 19h, musique et danse Swing avec le Trio Italo français de Enrica Panza, Vincent Bouigues et Olivier Bridot. Un chapeau pour les artistes est bien accepté. Vous êtes tous conviés à cette soirée d'anniversaire, venez comme vous voulez, venez comme vous le sentez, mais venez.

Le samedi Samedi 23 novembre 2019 à 18h, en collaboration avec I Sentinelli Parigi, présentation de l'ouvrage : Addosso. Le parole dell'omofobia de Antonio Mocciola, photos de Carmine Miceli avec un texte de Fabio Canino, iemme edizioni. Il s'agit d'un livre de photos réalisé avec ironie pour dénoncer l'homophobie. 111 phrases homophobes de “vip” sur 111 corps nus : quand la haine laisse des traces.

"Addosso" est un projet éditorial photographique courageux et malheureusement très actuel: sur les corps nus d'hommes et de femmes, le journaliste Antonio Mocciola a écrit 120 phrases homophobes tirées du vaste répertoire de personnalités politiques, ecclésiastiques et institutionnelles. D'Alessandra Mussolini ("Mieux fascistes que pédé") à Joseph Ratzinger ("Les mariages gays sont un danger pour la paix"), en passant à Gianfranco Fini ("Les gays ne peuvent pas être des professeurs d'école"), ces peines, très graves amplifiés par les médias, ils ont contribué à l'isolement social de tant de personnes et ont donné le souffle coupé à de nombreuses personnes très jeunes qui, dans le pire des cas, n'ont pas été en mesure de faire face à la douleur infligée par une société empoisonnée.

En utilisant la technique de l'écriture sur le corps, Mocciola écrit ces phrases sur ses modèles en criant sa propre indignation et en dénonçant la condition de dégradation déplorable dans laquelle il tombe dans l'Italie des années 20, amplifiant avec la blancheur des corps enduits de la violence du message homophobe.

« Addosso criaient les fascistes à l'ennemi du jour; qu'il soit dissident politique, homosexuel ou pauvre érythréen, il était le même. « Aux armes ! Aux arme s! Aux bras nous sommes fascistes / Terreur des communistes / sur les socialistes qui ne se sont jamais vus et ensuite se faire la même chose sur les populaires ». Sur notre peau, nous portons les cicatrices de la vie et les choses qui nous ont fait mal. Dans la vie, à la télévision et dans les journaux, j'ai écouté et lu beaucoup, trop de mots contre des homosexuels.

Et puis je me suis vengé. J'ai rassemblé une centaine de phrases que je peignais sur le corps impuissant, tel un drapeau blanc, d'artistes merveilleux, d'activistes, d'écrivains ou de gens ordinaires, et je les ai exposées, éhontées plus que des corps nus, sous vos yeux. Ce n'était pas difficile pour moi de les trouver. Sur le net, dans les journaux, sur youtube, dans ma mémoire.

Ce sont des phrases haineuses, racistes et dégoûtantes, exhibées avec fierté, souvent devant un voyou en colère, qui s'en prend ensuite aux femmes, aux étrangers, aux nains, aux obèses, aux footballeurs adverses, aux voisins. Toutes les haines ont la même racine. Et si les corps nus vous impressionnent au premier regard, lisez la phrase qu’ils portent bien: c’est là, et seulement là, le scandale. Et là, et seulement là, l’obscénité. » (Antonio Mocciola).

Informations pratiques
  • Isola
  • 5 rue Ternaux - 75011 Paris
  • Les 19 (fête) et le 23 (présentation) novembre 2019 à 18h