LES CRÉATEURS

Ils ont inventé un style, ils ont marqué une époque…

Giorgio Armani

Né à Plaisance en 1934 Giorgio Armani quitte jeune ses études de médecine pour rentrer dans le monde de la mode par la petite porte : acheteur pour " La Rinascente " d'abord, assistant photographe ensuite, jusqu'au jour où il est embauché chez Nino Cerruti pour dessiner la collection homme de la marque. Mais il quitte rapidement cette maison pour devenir styliste free-lance d'abord et créer en 1975 sa propre maison, la Giorgio Armani S.p.A. Ses collections homme et femme se font rapidement reconnaître pour leur style " déstructuré ".

C'est le début d'une grande carrière qui le conduira à habiller les stars hollywoodiennes (célèbre la garde robe de Richard Gere dans American Gigolo) tout comme les top managers, de Milan à New York. Il faut dire que son style sobre et fluide, et son élégance équilibrée s'adaptent à merveille à l'homme et à la femme actifs et cosmopolites. La consécration internationale arrive en 1982 lorsque l'hebdomadaire américain Time lui dédie la couverture : avant lui seulement Chistian Dior a eu cet honneur.

Depuis la griffe du couturier n'arrête pas son expansion : les lignes se multiplient : à coté de la haute couture et du prêt-à-porter classique on trouve Emporio Armani, ligne jeune, grand public, Armani Jeans, la ligne casual dédiée aux plus jeunes.. mais aussi la mode enfant, les lunettes, les parfums, les montres, la décoration d'intérieur, les cafés, le club privé, les hotels …Parce que au-delà de son indiscutable talent de couturier Girogio Armani est aussi un vrai entrepreneur : la Giorgio Armani S.p.A., dont il est le P.D.G., est aujourd'hui une des premiers groupes de mode de luxe au monde et compte plus de 4.800 salariés .

Valentino

Valentino Garavani nait à Voghera en 1933 et dès son plus jeune âge manifeste une grande passion pour les tissus , les dentelles et les rubans dans la mercerie de sa tante Rosa. A 17 il part " apprendre la mode " à Paris où il travaillera avec Guy Laroche. En 1957, il ouvre sa boutique à Rome, Via Condotti, mais le succès n'est pas encore là : sa première collection en solo est boudée. C'est seulement en 1962 lors de la présentation à Palazzo Pitti que son talent est reconnu et sa nouvelle collection ovationnée. Très rapidement son talent et l'élégance de ses créations lui valent les faveurs de grandes dames du spectacle et de la Jet Set au point que ses modèles sont désormais dans les pages de l'histoire : Fara Farah Diba s'enfuit d'Iran en tailleur Valentino, Jacky kennedy épouse Onassis en dentelle ivoire ... L'élégance et la féminité de ses modèles ne fléchissent pas et ses soies noires, beiges et , surtout, rouges habillent encore les grandes divas hollywoodiennes.

Son grand succès auprès de la jet set lui vaut aux Etats-Unis le surnom de " Rolls royce des stylistes ", mais lui permet aussi de mener à bien les activités de sa fondation " Life " pour les enfants malades de Sida : les soirées mondaines en honneur de sa carrière sont un excellent moyen pour recolter des fonds …

Coté business depuis 1998 Valentino n'est plus propriètaire de sa marque, cédée d'abord à la holding HdP et depuis 2002 au groupe textile italien Marzotto, propriétaire entre autres des marques Hugo Boss et Marlboro Classics … . Mais c'est encore Valentino qui signe ses collections …

Dolce & Gabbana

La rencontre entre le nord et le sud : redécouvrir les racines, les images, les couleurs et les formes de la tradition populaire, les réinventer et les rendre glamour !

Domenico Dolce, sicilien, et Stefano Gabbana, milanais se font remarquer dès le milieu des années '80 avec leurs créations qui proposent une femme méditerranéenne, féminine, sensuelle et (faussement ?) naïve , au moment même où tous les autres assomment le monde de la mode avec la femme manager en costume à rayures…Dès le défilé de 1985 les dentelles et les voiles se montrent sur les créations réalisées dans des ateliers artisanaux siciliens. Les guêpières et les soutiens-gorge balconnet soulignent les formes des femmes, comme au bon vieux temps des films néoréalistes italiens…

En 1990 les deux compagnons de vie et de travail débutent dans les collections homme. Mais c'est en 1993 qu'il commencent à acquérir une notoriété mondiale, grâce à un " testimonial " de premier ordre : Madonna, qui leur confie la réalisation des 1.500 costumes de scène de son tour Girlie Show (celui de l'album Erotica …).

Depuis l'ascension de ces deux stylistes ne s'est pas arrêtée, et leurs liens avec le monde du spectacle sont de plus en plus nombreux : au-delà des nombreuses stars qui sont parmi leurs clients fidèles (dont le footballeur David Beckham), D&G sortent deux CD en '96 et en '97. Ensuite il participent en tant qu'acteurs au film de Giuseppe Tornatore " L'uomo delle stelle " : il jouent l'un le rôle d'un pasteur sicilien et l'autre d'un photographe milanais.

Depuis 1999, ils ont aussi une ligne enfant, et tout récemment une ligne bébé…

Gucci

En 1921 le jeune Guccio Gucci, après avoir fait ses armes à Paris et à Londres rentre à Florence où il ouvre un petit atelier de maroquinerie et sellerie. Les premiers succès sont liés à ses produits pour l'équitation. En 1938 l'atelier ouvre un premier magasin à Rome, dans la très chic "via Condotti". Dans la période fasciste, sous l'autarchie", la fantaisie remplace le manque de matière premières : le lin , la chanvre et le bambu se joignent aux cuirs et deviennent emblématiques pour la griffe. En 1951 on ouvre la boutique de Milan , Via Montenapoleone. En 1958 c'est la 58TH avenue à new York. Grace Kelly. Audrey Hepburn, Jackie Kennedy, Maria Callas choisissent Gucci.

L'ouverture de magasins dans le monde entier continue, mais l'entreprise reste à gestion familiale jusqu'au début des années '90: en 1993 la S.A. passe sous le contrôle de la holding financiaire Investcorp, et la direction artstique est confiée à Tom Ford. Depuis l'histoire de Gucci continue comme marque de prestige dans l'univers des conglomérats financiers ...

Prada

Depuis 1913 Mario Prada, artisan milanais de luxe, situé dans la prestigieuse galerie Vittorio Emanuele II, remplissait sa boutique de maroquinerie, malles, chaussures et accessoires en cuir , cristal et argent en suivant quelques principes bien clairs : " combler la carence d'object qui participent à l'aventure du stylisme, mais avec ... détachement; des objets à la mode, mais capables de ne pas être démodés au bout d'une saison".

En 1978, sa petite fille Miuccia Prada est catapultée à la tête de l'entreprise familiale après une jeunesse des plus banales dans les rangs des rejetons de la bourgoisie milanaise : soixanthuitarde convaincue, étudiante de théatre et mime, inscrite à "l'union des femmes italiennes" du parti communiste italien ...

Depuis avec son associé et mari Patrizio Bertelli, elle a fait de la boutique de famille un groupe mondial qui se confronte sans peine avec Louis Vuitton, Chanel , Hermès ... 1200 salariés, 300 usines italiennes, 60 boutiques , 17 franchises ...

Ah oui .. coté mode? Peut être inspirée de ses années contestataires, Miuccia introduit, dès les années 80, le "sac à dos" pour femme , en toile nylon qui ressemble à la soie. Et puis - peut être parce que les soirs d'hiver pour aller à la Scala il peut faire froid - on invente la doudoune en soie, ,plus class, avouons-le, que l'Eskimo. On comprend donc que ce n'est pas par hasard que Prada défile à Londres et New York avant même Milan et Paris...

Salvatore Ferragamo

Onzième d'une famille de quatorze enfants Salvatore Ferragamo nait à Bonito, petit village dans la région de Naples en 1898. Tèrs tôt il se passionne pour la fabrication de chaussures : à 13 ans, il ouvre sa première échoppe dans son village, mais l'année suivante il part pour Boston, où l'un de ses frères travaille dans une grande usine de chaussures. Quelques années après il se transfère à Santa Barbara, en Californie où il commence à produire des chaussures pour les premiers films en costume : bottes Western et sandales romaines ou egyptiennes se révèlent tellement confortables que les toutes nouvelles stars du cinéma lui demandent de leur fabriquer aussi les chau

ssures à porter en dehors du set.

En 1927 il suit l'industrie du cinéma et ouvre le " Hollywood boot shop " qui habille les pieds sensuels de Gloria Swanson, Mary Pickford, Rodolfo Valentino.

Le succès de la chaussure fait main le pousse à rechercher de la main d'œuvre qualifiée en Italie, à Florence, d'où il exporte ses produits pour les USA jusqu'en 1929. La crise économique américaine avant et l'autarcie fasciste après l'obligent à se retourner uniquement vers le marché intérieur italien . Mais, comme pour Gucci, c'est dans la période de pénurie de matières premières que Ferragamo innove le plus, fort des études de chimie et anatomie qu'il a suivies aux États Unis : bois, liège, raffia, matériaux synthétiques multiplient ses possibilités créatives.

En 1938, il acquiert à Florence " Palazzo Spini Feroni " qui est depuis le siège de sa maison. Après la guerre il repart à la conquête du monde du cinéma : ses nouvelles clientes s'appellent Garbo, Hepburn, Loren. La production reste artisanale, mais la demande est telle que des procédés d'industrialisation sont introduits.
1960 Salvatore meurt, et laisse sa maison aux mains de sa femme, Wanda, et son talent d'artisan à sa fille ainée, Fiamma, qui s'illustrera dans la création tout autant que son père, introduisant notemment le célèbre " gancino " jusqu'à son décès prématuré en 1998.

Aujourd'hui la maison compte plus de 450 points de vente dans le monde entier. Et à Paris vous trouverez ces magnifiques chaussures dans les grands Magasins et aussi (voir en bas de la page)

LES NOUVEAUX ITALIENS À PARIS

Antonio Marras

Cet artiste-poète de la couleur nait en Sardaigne en 1961. Loin des écoles et des academies de mode son univers est coloré et mélangé comme peut l'être celui d'un insulaire méditérranéen qui aime le voyage : dans la maison-laboratoire sur les hauteurs de Alghero il fait du nouveau avec l'ancien. Ses racines nourrissent son art non seulement dans les choix des modèles et des tissus, mais aussi dans les mises en scène de ses collections : en 2002, ce sont les habitants d'un petit village de Sardeigne qui se transforment en mannequins pour sa collection de prêt-à-porter masculin, dans le cadre de " Circolo Marras " un projet entre art et mode dans lequel les créations de Marras sont portées par des gens quelconques.

Antonio Marras pour KenzoEn 2003 il fait de Antonio Gramsci, lui aussi de Sardaigne, l'icône de t-shirt et chemises : la lecture d'une des lettres écrites en captivité par le philosophe politique italien est lue à l'ouverture de son défilé, La collection automne-hiver 2003-2004 est inspirée de Eléonore d'Arborea (1340-1402), dernière reine sarde , inspiratrice de la "Carta de Logu", une sorte de charte constitutionnelle ante litteram.

Il est aujourd'hui le directeur artistique des collections de Kenzo où sa verve colorée et poétique s'épanouit complétement.

Maurizio Galante

Né en 1963 Galante passe de l'Accademia del Costume e della Moda de Roma aux ateliers de Capucci, ce couturier italien dont les robes aux volumes spectaculaires font pâlir les costumes de scènes les plus audacieux. De cette expérience en tire un intérêt particulier pour les volumes et les surfaces travaillées.

Depuis 1983, date de sa première collection il enchaîne les prix des professionnels en Italie et à l'étranger. A Paris il débute en 1991 : la collection automne-hiver 92-93 est définie par le new-york Times l'une des plus belles et poétiques jamais vues à Paris. Au-delà de la mode il s'essaye aussi au design, en créant des accessoires pour les téléphones Nokia.

Et aussi :

Riocardo Tisci qui dessine pour la maison Givenchy depuis 2005
Carlo ed Ennio Capasa pour Costume National
Roberto Menichetti, qui dessine le prêt-à-porter féminin de Celine
Stefano Pilati pour Rive Gauche de Yves Saint Laurent

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LES SAGAS INDUSTRIELLES

Benetton

On se souvient du préservatif de l'Obélisque de Place Vendôme ; du prêtre et de la bonne sœur qui s'embrassent dans les affiches du métro et de centaines d'autres images colorées et provocatrices. Grâce à l'association avec le photographe Oliviero Toscani Benetton est une marque plus que connue, dont les choix de communication sont parfois contestés. Mais Bénetton est bien plus que tout cela : Coté mode : avec une vieille machine à tricoter des collants et beaucoup de boulot les quatres frères Benetton démarrent en 1965 une petite entreprise de pull très basiques mais avec quelques chose en plus, la couleur. Depuis la palette des couleurs est de plus en plus riche, les lignes de vêtement multipliées mais le concept est toujours le même : des vetements de prêt-à-porter dans le vent et , surtout, accessibles.

Coté production : Aujourd'hui, 120 millions de pulls vendus chaque année, dont des millions de ras-du-cou, le best-seller. 5 000 magasins dans 120 pays (dont les nouveaux marchés indien et chinois, et même Cuba), dont 100 en France. Et dans tout ça 80% de la production réalisée en Italie. La réussite de Benetton n'est pas seulement affaire d'un style, d'une opportunité bien saisie, mais aussi et surtout d'une machine à produire et à distribuer très bien huilée, un réseau qui " connecte " la brebis argentine à la PMi textile vénitienne et au magasin de Groenland et qui permet de gérer les milions de pièces presque sans magasins de stockage …

Coté business : le groupe benetton est coté en bourse. La Edizione Holding , qui contrôle le groupe, s'est diversifiée dans les Autoroutes, les institutions financiaires, les télécoms … et, d'autre coté, Fabrica, le centre de recherche et de développement de la communication, dont les œuvres visuelles et non ont été présentées au centre Pompidou en octobre 2006.

GEOX

les semelles qui respirent…

En huit ans d'existence, la société italienne Geox est devenue, avec ses chaussures qui respirent, la première marque transalpine de chaussures de confort… et la huitième dans le monde En 2003 elle reçoit à Paris l'Escarpin de Cristal de la meilleure marque étrangère. C'est pendant une excursion dans les montagnes Rocheuses, chaussant une vieille paire de chaussures à semelles de gomme que Mario Moretti Polegato a l'idée qui lui fera quitter le vin et les vignobles et rejoindre le monde de la chaussure . Au bout de plusieurs mois de recherches, il dépose un brevet pour un duo d'enfer : une semelle de gomme percée, dans laquelle vient s'insérer une membrane traversée de millions de microtrous. La sueur est évacuée à travers les trous de la membrane, puis ceux de la semelle ; tandis que les molécules d'eau, 70 fois plus grosses, ne peuvent passer. La " semelle qui respire " est née. Pendant trois ans, tout en poursuivant son activité d'entrepreneur viticole, Mario Moretti Polegato contacte des marques de chaussures du monde entier, dont Nike, Adidas, Reebok… Personne n'y croit. Puisqu'il en est ainsi, en 1995, il décide de fonder sa propre entreprise, Geox, pour mettre en œuvre son brevet. " Son nom vient de "geo", comme "terre" en grec ancien, auquel j'ai ajouté un "x", pour marquer son caractère technologique ", explique son PDG.

Cible prioritaire de la nouvelle marque, les enfants. Ce sont eux qui souffrent le plus de transpiration, dans la mesure où ils ont beaucoup d'activités physiques et subissent les moqueries de leurs camarades sur le thème : "Tu pues des pieds !" GEOX distribue de nombreuses paires via les écoles, les centres de loisirs, etc., avec un double objectif : faire connaître et apprécier les chaussures par les enfants italiens et leurs parents ; mais aussi parfaire les produits, en recueillant toutes les suggestions d'amélioration.

A côté de la gamme pour enfants, Geox dispose désormais de lignes pour hommes et pour femmes et se développe dans le monde entier. En France six magasins exclusifs et plus de 200 points de vente.

Pollini

San Mauro Pascoli est une petite ville de Romagne connue par les italiens pour avoir donné naissance à l'un de ses plus grands poètes du XIX siècle. Mais elle est aussi connue pour avoir détenu un savoir faire indiscutable en matière de chaussures, savoir-faire représenté par plusieurs " calzaturifici " (fabriques de chaussures) reconnus, parmi lesquels le plus célèbre est certainement Pollini.

Né au début du siècle dernier comme simple boutique artisanale, l'atelier de la famille grandit d'abord en temps de guerre, avec les commandes militaires. Dans les années '50 l'entreprise quitte les méthodes artisanales et dans les années '60 elle commence à collaborer avec les grands noms de la mode, dont Gucci, ce qui lui ouvre les portes des collaborations avec les stylistes de haute couture, pour lesquels Pollini réalise les chaussures et les pièces de maroquinerie. Dans les années '70 c'est le lancement de la botte "de ville" inspirée par l'équitation, sans fermetures ni crochets. Depuis fin 2000 Pollini fait partie du groupe Aeffe de la styliste Alberta Ferretti, qui en a dirigé la relance à l'échelle internationale.

Mandarina Duck

C'est en 1977 que deux amis d'enfance lancent la marque inspirée par le "canard mandarin", volatile des steppes symbole de fidélité et bonheur : bariolé, voyageur résistant, curieux tout comme les sacs, sac à dos et valises qui depuis trente ans font le bonheur des italiens jeunes et (maintenant) moins jeunes.

Toutes les lignes sont résolumment pratiques et innovantes. La première, " Utility " , dès 1977 utilise de la toile imperméable , légère et colorée : besaces et sacs à dos foisonnent dans les rues, dans les bureaux et dans les lycées, les enfants les empruntent à leurs parents ...quand ce n'est pas l'inverse ! En 1981 c'est Tank, ligne de voyage et en 1984 c'est System, inspiré par le centre Pompidou. Dernier né de la famille " Mandarina " en 2004, qui au cours de sa première année de commercialisation a vendu 200 000 exemplaires.

La

marque distribue ses modèles dans le monde entier via des distributeurs non exclusifs. En plus en Europe elle a développé un réseau de 83 magasins monomarques, dont 4 en France.

POUR LE SHOPPING

Armani :

Boutique Giorgio Armani Paris : 6, Place Vendome Paris, 75001 Tel. 33-1-42615509
Armani Collezioni Paris : 41, Avenue George V Paris, 75008 Tel. 33-1-56890650
Emporio Armani Paris 149, Boulevard St. Germain Paris, 75006 Paris
Emporio Armani Café 149, Boulevard St. Germain, 75006 Paris Tel. 33-1-45486215
Armani Casa Paris : 195, Boulevard Saint Germain Paris, 75007

D&G :

244 rue de Rivoli 75001 Paris

Valentino :

17-19 Rue Montaigne 75008 Paris (M° Alma Marceau)

Gucci :

350, rue St. Honoré 75001 Paris (M° Tuileries)

Prada :

5, rue de Grenelle 75006 Paris (M° Saint Sulpice)

Ferragamo :

68/70 Rue des St. Peres 75007 Paris
46, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris

Benetton :

3, Place de l'Opéra 75002 Paris (M° Opéra)
39 bld St Michel 75005 Paris ( M° St Michel)

Geox :

Geox shop Paris Rue Pierre Lescot 19 - 75001 Paris
109 Rue St. Lazare - 75009 Paris
73, Rue De Rennes - 75006 Paris
C.C. Passy Plaza 53, Rue Du Passy - 75016 Paris
57, Rue Du Commerce - 75015 Paris

Pollini :

352 rue St Honoré 75001 Paris (M° Tuileries)

Manadarina Duck :

7, bvd de la Madeleine 75001 (M° Madeleine)
36, Rue Etienne Marcel, 75002 (M° Etienne Marcel)

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