Publié le lundi, 15 octobre 2012 à 18h45
La fille de régiment, opéra comique de Gaetano Donizetti
La Fille du régiment est un Opéra-comique en deux actes de Gaetano Donizetti sur un livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Jean-François Bayard. Créé le 11 février 1840 à l’Opéra-Comique de Paris, cet opéra rencontre un succès retentissant. Amours, guerre et coups de théâtre : Donizetti signe avec La Fille du régiment un opéra plus français que l’opéra français. Natalie Dessay et Juan Diego Florez mènent tambour battant cette comédie pétillante et colorée.
L’action se déroule en 1815, dans les montagnes du Tyrol suisse. La marquise de Birkenfeld et son valet attendent, pour rentrer au château, que la guerre se passe. Un vieux soldat français fait répéter à une jolie vivandière, Marie, un exercice au tambour. Mais Marie est triste. Trouvée sur un champ de bataille, adoptée par tout un régiment, elle n’a le droit d’épouser qu’un grenadier. Tonio, le jeune homme obligeant qui lui a récemment sauvé la vie, n’est pas grenadier mais paysan. Qu’à cela ne tienne, le garçon, de retour, proclame son intention de devenir soldat. La compagnie fête joyeusement la nouvelle. Mais bientôt, un indice - un nom sur un papier - révèle que Marie est la nièce de la marquise de Birkenfeld.
En 1838, Donizetti quitte Naples pour s’installer à Paris. Dans la capitale française, le compositeur– connu pour sa facilité prodigieuse à composer – révèle une autre de ses qualités, une capacité à assimiler le style français qui fera pâlir Berlioz :« M. Donizetti a l’air de nous traiter en pays conquis, c’est une véritable guerre d’invasion. ». À Paris, Donizetti hume l’air du temps. Et sous la Monarchie de Juillet, l’heure est à la nostalgie. On rapatrie les cendres de Napoléon. Les soldats défilent. Il n’en fallait pas plus pour que le compositeur mette en musique l’histoire de cette jeune fille – recueillie par le vingt-et-unième régiment de grenadiers, qui tombe amoureuse d’un soldat tyrolien – et compose un opéra plus français que l’opéra français. La France n’a jamais paru aussi fière que sous la plume du compositeur italien et Laurent Pelly met en scène l’ouvrage avec une tendresse évidente : ses grenadiers ressemblent aux soldats de plomb de notre enfance, postés sur une gigantesque mappemonde. C’est que ces conflits semblent bien infantiles au regard de l’amour qui se joue des frontières et des classes sociales.
Informations pratiques
Opéra Bastille plan d'accès120 Rue de Lyon 75012 Paris (M° Bastille). Tarifs : 5€, 15€, 35€, 70€, 90€, 115€, 135€, 155€, 180€
Pour réserver sur le site de l'Opéra
Dates : du 15 octobre au 11 novembre 2012 à 19h30