Archives L'Italie en France

Publié le mardi, 21 septembre 2010 à 14h16

Festival du Film Italien de Villerupt

Par Rédaction

Macho... ma non troppo, Les hommes dans le cinéma italien, c'est le titre de la prochaine édition, la trente-troisième, du Festival de Villerupt, le rendez-vous incontournable des passionnés de cinéma transalpin. Du 29 octobre 2010 au 14 novembre 2010 la petite ville du Pays-Haut lorrain, à proximité des frontières belge et luxembourgeoise, sera la capitale du cinéma italien

Dragueur, frimeur, baratineur, un peu flagorneur... voyou, jaloux, volage surtout, mais aussi souriant, élégant, séduisant... narcissique, pathétique (parfois), sympathique, bref, humain...Tel paraît l’homme italien... du moins est-ce ainsi que des générations de spectateurs l’ont perçu à travers le cinéma. Le sourire de Vittorio De Sica, les fanfaronnades de Vittorio Gassman, les veuleries d’Alberto Sordi, le regard brûlant de Marcello Mastroianni... ont durablement marqué l’imaginaire des cinéphiles français qui ont fini par les considérer effets de nature et non de caricature. On le sait, le cinéma a besoin de stéréotypes, il s’en nourrit.

L’un après l’autre ces grands ont quitté la scène et avec eux c’était le cinéma italien tout entier que l’on imaginait éteint. Quelques visages parfois émergeaient un bref instant de ce néant cinématographique, ceux de Nanni Moretti, de Silvio Orlando, de Roberto Benigni. Mais quelques individus, aussi géniaux soient-ils, ne fondent pas une cinématographie, disait-on.

Il y a neufs ans, sortait en Italie L’ultimo bacio, de Gabriele Muccino, qui connut un immense succès. Ce ne fut pas tout à fait le cas en France. Au générique, une nouvelle génération de comédiens, Stefano Accorsi, Pierfrancesco Favino, Claudio Santamaria, Giorgio Pasotti, Sergio Castellito.

Deux ans plus tard, le Festival de Cannes révéla au public Luigi Lo Cascio, Alessio Boni, Fabrizio Gifuni et Riccardo Scamarcio dans La meglio gioventù, de Marco Tullio Giordana. Passés trois ans, le grand public français découvrit enfin les noms, les visages et le talent de certains d’entre eux, les déjà cités, Stefano Accorsi, Pierfrancesco Favino, Claudio Santamaria, Riccardo Scamarcio, aux côtés de Kim Rossi Stuart, Elio Germano, dans Romanzo Criminale, de Michele Placido.

Ce sont ces noms et ces visages qui remplacent dans l’imaginaire italien les chers disparus. Les personnages qu’ils interprètent disent le masculin et ses mutations dans l’Italie et le monde actuel, moins exotique peut-être, mais tout aussi fécond en matière cinématographique.

Festival de Villerupt 2010