Festival Palazzetto Bru Zane Paris, édition 2022

Par Roberta Spirito

Du 1er au 22 juin 2022 au Théâtre des Champs Elysées aura lieu le 9ème Festival Palazzetto Bru Zane Paris, le rendez-vous de la musique romantique française. Partenaire depuis plusieurs années de la manifestation, nous proposons à nos lecteurs deux opéras avec 20 % de réduction : Hulda de César Franck le 1er juin et La Vestale de Gaspare Spontini le 22 juin 2022.

Aligné sur les grandes thématiques de la saison, la musique à l’époque de Napoléon Bonaparte (1795-1815) et l’univers de César Franck (1822-1890), le 9e Festival Palazzetto Bru Zane Paris sera inauguré le 1er juin avec Hulda de César Franck, un opéra au sujet dramatique donné en version concert au Théâtre des Champs-Élysées. À l’occasion du bicentenaire de la naissance du compositeur liégeois, suivront trois rendez-vous de musique symphonique : « César Franck – Portrait » en collaboration avec Les Siècles dirigés par François-Xavier Roth et Bertrand Chamayou au piano le 2 juin à la Philharmonie de Paris ; un programme avec orgue interprété par l’Orchestre Colonne sous la direction de Marc Korovitch le 15 juin à la basilique Sainte-Clotilde ; puis « Paris Romantique » à la Salle Gaveau, où se produira l’Orchestre Lamoureux sous la baguette d’Adrien Perruchon avec Emmanuel Ceysson à la harpe le 19 juin.

L’opéra sera également à l’honneur avec Phryné de Camille Saint-Saëns à l’Opéra Comique le 11 juin, et La Vestale de Gaspare Spontini en version concert au Théâtre des Champs-Élysées le 22 juin. Présentée dans le cadre du cycle portant sur la musique à l’époque de Napoléon Bonaparte, cette tragédie lyrique dédiée à l’impératrice Joséphine fera l’objet d’un enregistrement pour la collection « Opéra français » – Bru Zane Label. Régulièrement mise à l’honneur par le Centre de musique romantique française, la mélodie avec orchestre sera au programme du gala de clôture le 29 juin avec l’Orchestre de chambre de Paris, Hervé Niquet et sept solistes internationaux au Théâtre des Champs-Élysées.

Hulda de César Franck. Opéra en quatre actes et un épilogue sur un livret de Charles Grandmougin (d’après Halte-Hulda de Bjørnstjerne Bjørnson), créé dans une version abrégée en 3 actes le 8 mars 1894 à l’Opéra de Monte-Carlo (Monaco). Version intégrale sans coupures. Hulda, composée entre 1879 et 1885, ne fut jamais montée sur scène du vivant de César Franck. Inspirée d’une pièce norvégienne, cette sanglante légende médiévale narre les multiples vengeances de son héroïne à l’encontre du clan Aslak, bourreau de sa famille, puis d’Eiolf, l’amant infidèle. Si l’imaginaire nordique évoque celui des productions wagnériennes, le compositeur creuse le sillon du grand opéra français tout en adoptant le langage verdien de la même époque.

La Vestale de Gaspare Spontini. Tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Étienne de Jouy, créée le 15 décembre 1807 à l’Académie impériale de musique (Paris) et dédiée à l’impératrice Joséphine. Coupable d’avoir laissé s’éteindre le feu sacré du temple de Vesta tandis qu’elle déclarait sa flamme au général Licinius, Julia doit être enterrée vivante. À l’heure de son exécution, une intervention divine embrase de nouveau l’autel et pardonne la jeune vestale. Si l’intrigue du livret mise sur la simplicité, elle privilégie à la fois la profondeur psychologique des protagonistes et la transparence des allusions politiques. Comment ne pas assimiler, dans cet opéra dédié à Joséphine, le personnage de Licinius, général victorieux, à Napoléon Bonaparte ? Plus qu’un simple ouvrage de propagande, La Vestale s’impose grâce à la partition de Spontini comme l’un des traits d’union reliant la tragédie lyrique d’Ancien Régime au genre du grand opéra.