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Publié le jeudi, 14 juillet 2022 à 10h55

Ettore Scola, deux films sortent cet été au cinéma en version restaurée

Par Roberta Spirito

Jean-Louis Trintignant dans une scène de La Terrasse d'Ettore Scola

Les Acacias, société de distribution française annonce la sortie en salle de deux films d'Ettore Scola, La Terrasse et Passion d'Amour en version restaurée. A partir du 27 juillet 2022 vous pourrez donc revoir ces deux pépites du grand réalisateur italien sur grand écran et dans les meilleurs conditions. Suite au partenariat avec Les Acacias, vous pourrez tenter de gagner une invitation par le biais du jeu-concours que vous trouverez ci-dessous.

Passion D'Amour, avec Valeria D’Obici, Bernard Giraudeau, Jean-Louis Trintignant, Laura Antonelli, Massimo Girotti, Bernard Blier. 1862. De retour dans le Piémont après plusieurs campagnes brillantes, Giorgio Bacchetti, un jeune capitaine de cavalerie, s'éprend de la belle Clara, une femme mariée et mère de famille. Cet amour partagé, provoque un petit scandale, que les autorités militaires s'empressent d'abréger en mutant Giorgio dans une garnison alpine isolée. Séparés, les amants entament une longue correspondance. A la table du colonel, Giorgio remarque une place vide. C'est celle de Fosca, la cousine du colonel, que l'on dit atteinte d'une maladie incurable. Il n'en faut pas plus pour éveiller la curiosité du jeune capitaine.

« De Affreux, sales et méchants à Une Journée particulière, en passant bien sûr par Les Nouveaux monstres, le cinéma d’Ettore Scola a toujours été fasciné par les marginaux, les exclus et ces individus déracinés que la société, au nom de convention sociales, religieuses ou idéologiques, oppresse jusqu’à en faire des freaks. De ce point de vue, Fosca, l’héroïne de Passion d’amour interprétée par Valeria d’Obici, est peut-être le plus monstrueux, au sens strict du terme, des personnages scoliens. Monstrueux d’abord par ses caractéristiques physiques : une peau cireuse, un visage émacié et des traits disgracieux proches de la Madeleine pénitente sculptée par Donatello au mitan du XVe siècle. Monstrueux aussi par cette étrange maladie de l’âme qui la ronge de l’intérieur, provoque sa réclusion et des crises de convulsion aussi imprévisibles que tétanisantes. Monstrueuse enfin par la façon dont elle parvient à détourner à son profit l’amour et tout l’être d’un homme (Bernard Giraudeau), promis à une belle qui possède les traits de Laura Antonelli. » Jean-Baptiste Thoret

La Terrasse, avec Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi, Jean-Louis Trintignant, Marcello Mastroianni, Serge Reggiani, Stefania Sandrelli, Carla Gravina, Ombretta Colli, Marie Trintignant, Stefano Satta Flores.
Un groupe d’amis de longue date se réunit régulièrement sur la terrasse d’un appartement romain. Membres de l’intelligentsia, ces quinquagénaires traversent chacun une crise. Il y a là Mario, député communiste mis à l’écart, épris de Giovanna, l’épouse d’un publicitaire, Enrico, scénariste de comédies en panne d’inspiration, Amedeo, producteur complexé par son inculture et Luigi, journaliste et éditeur, obsédé par le départ de sa femme.

« On a beaucoup dit et écrit à l’époque de sa sortie en 1980, que La Terrasse était le chant du cygne de la comédie italienne, l’ultime clou planté par Ettore Scola dans le cercueil d’un genre, ou plutôt d’une série de films qui – on le sait maintenant – auront documenté, déconstruit, et compris mieux que tous les autres, les conséquences et les métamorphoses sociales, politiques et existentielles provoquées par le grand boom économique qui secoua l’Italie à l’aune des années 1960, puis de celles des années de plomb, de l’arrivée du berlusconisme et de l’avènement triomphant de la société de consommation. » Jean-Baptiste Thoret

Informations pratiques
  • Au cinéma à partir du 27 juillet 2022

Jeu-concours des places à gagner (terminé) réservé aux abonnés à notre lettre