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Publié le vendredi, 29 novembre 2019 à 14h48

E più non canto e più non ballo, chants italiens de la Première Guerre mondiale

Par Marco Lotti

Un moment du spectacle E più non canto

Un voyage à la redécouverte de la Grande Guerre à travers mémoires familiales et chants traditionnels italiens qui l’ont dénoncée, ''E più non canto e più non ballo ou Adieu la vie, adieu l'amour''. Concert-spectacle pour 7 voix, création et direction musicale Anna Andreotti, à partir d'une idée de Francesca Perugini avec Anna Andreotti, Laurent Franchi, Roberto Graiff, Angela Macciocchi, Nicolas Martin Saint Léon, Francesca Perugini, Margherita Trefoloni.

Sept comédiens-chanteurs confrontent leurs souvenirs familiaux : un choc de cultures dans une unité de douleurs et d'espoirs. Les lettres, les dessins et les légendes de chaque famille s’entremêlent aux chants traditionnels qui, avec force et puissance, sont arrivés jusqu'à nous. Ces chants sont des messages d'espoir : ils dénoncent les injustices et témoignent d'un désir d'amour et de vie plus fort que les désastres de la guerre.

Nous avons décidé de présenter le travail avec sept comédiens et chanteurs, hommes et femmes italiens et français, sous la direction de Anna Andreotti, pour donner encore plus d'impact à l'intimité et à la force de dénonciation du chant.Les chants sont interprétés dans la forme la plus proche de celle d'origine, celle du chant traditionnel, loin de la formalisation des chorales des chasseurs alpins.

La présence de voix de femmes dans un répertoire souvent typiquement masculin permettra de redonner la parole à toutes celles qui, dans l'Europe entière, en se remontant les manches et en ravalant leur désespoir, ont fait fonctionner les maisons, les fermes, les usines et ont préservé ce qui restait de leurs familles.

Chants d'hommes et de femmes, de soldats partis pour la guerre et de civils, ils ont été recueillis dans toutes les régions d'Italie, du Nord au Sud. A distance de cent ans, en les écoutant, nous sommes profondément saisis par la rage et la douleur qu'ils racontent, par l'expression tantôt ingénue, tantôt violente, tantôt sarcastique de l'absurdité et de la brutalité de la guerre et des comportements des hommes, par la constatation de la fragilité humaine face à la nature (la montagne, le froid, la neige), par la présence du désir déchirant du retour à la maison, à une vie normale.

Informations pratiques
  • Le Mandapa, une petite scène sur la Bièvre
  • 6, rue Wurtz - 75013 Paris. Tél. 01 45 89 99 00
  • mardi 3 et mercredi 4 décembre 2019 à 20h30. Tarifs de 16 à 8 €