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Publié le jeudi, 10 septembre 2020 à 09h30

Dolce Italia à l'École cinéma club

Par Valérie Mochi

Nino Manfredi, Stefano Satta Flores et Vittorio Gassman dans une scène du film Nous nous sommes tant aimés

Pour bien terminer l’été, quelques douceurs venues d’Italie, une dizaine de classiques (certains projetés en copie 35mm) des années 50/60 et un mois entier pour courir les voir à l’Ecole Cinéma Club. Situé dans le quartier Latin, c’est un cinéma indépendant d'Art et Essai, spécialisé dans le cinéma de répertoire, il accueille dans ses salles rénovées un public de cinéphiles exigeants et curieux : rééditions en copie neuve, cycles, rétrospectives, festivals...reprises et grand attachement à l’Italie.

Au programme des histoires d’amour qui ne finissent pas toutes mal :

Mariage à l'italienne (Matrimonio all’italiana) 1964 de Vittorio de Sica. A Naples, après 22 ans de vie commune, Sofia Loren, ancienne prostituée, réussit à contraindre Marcello Mastroianni, riche séducteur, à l’épouser. D’après Eduardo de Filippo, un couple mythique pour une comédie dramatique riche en rebondissements et en disputes mémorables.

Séduite et abandonnée (Sedotta e abbandonata) 1964 de Pietro Germi (35mm). L’été, la chaleur, la sieste en Sicile, sauf pour Agnese (Stefania Sandrelli) 15 ans et Peppino (Aldo Puglisi) étudiant attardé. Après cet après midi torride, la famille d’Agnese découvre qu’elle est enceinte. Pour sauver l’honneur d’Agnese et de sa famille, Peppino n’a qu’une solution, le mariage.

Les Amoureux (Gli innamorati) 1956 de Mauro Bolognini (35mm). D’autres amoureux à Rome cette fois, avec Antonella Lualdi et Franco Interlenghi, Nino Manfredi, Gino Cervi, Cosetta Greco.

L'Incompris (Incompreso) 1966 de Luigi Comencini (35mm). Spécialiste de l’enfance, le film de Commencini expose les relations de deux frères avec leur père qui n’arrive pas à gérer la situation familiale après la mort de sa femme.

Le Fanfaron (Il sorpasso) 1962 de Dino Risi. Film culte du cinéma italien avec Vittorio Gassman et Jean Louis Trintignant à bord de leur Lancia Aurelia B24 et son klaxon italianissimo.

Un été violent (Estate violenta) 1959 de Valerio Zurlini (35mm). Eté 43 en Emilie Romagne, Jean-Louis Trintignant, est un étudiant de famille bourgeoise. Il a rejoint un groupe d’amis pour les vacances et l’atmosphère est à la fête alors que la guerre n’est pas terminée. Il se retrouve face à un choix difficile : Eleonora Rossi Drago ou Jacqueline Sassard.



Riz Amer (Riso amaro) 1949 de Giuseppe De Santis (35mm). Avec Vittorio Gassman, Raf Vallone et Silvana Mangano, qui a juste 18 ans. « Mondina », elle travaille dans les rizières du Po, les pieds dans l’eau, les cuisses à l’air, un corps de déesse et un regard de braise, elle explose à l’écran. Le film devient culte et le producteur Dino De Laurentis son mari.

Senso 1954 de Luchino Visconti. Venise, une grande fresque historique à l’époque du Risorgimento, et le premier film en couleurs de Visconti qui marquera un tournant dans sa carrière. Alida Valli interprète le rôle de la comtesse vénitienne Livia Serpieri violemment éprise d'un jeune lieutenant autrichien Mahler (Farley Granger) alors que la Vénétie est sous le joug de l’occupant … autrichien.

Larmes de joie (Risate di Gioia) 1960 de Mario Monicelli (35mm). Un trio d’immenses acteurs la nuit de la saint Sylvestre à Rome, Anna Magnani, Totò et Ben Gazzara déambulent dans les rues de Rome. Gioia (Anna Magnani) en fausse blonde hurle au bord de la Fontaine de Trevi « Managgia al cinematografo ! » (Maudit cinéma).

Je la connaissais bien (Io la conoscevo bene) 1965 de Antonio Pietrangeli. Une autre aspirante actrice, Adriana Astarelli (Stefania Sandrelli) rêve de devenir une star. Jolie et pas farouche, elle se laisse berner par des gens du cinéma sans scrupule qui lui promettent un grand rôle. Avec Jean Claude Brialy, Nino Manfredi, Ugo Tognazzi, Enrico Maria Salerno…

Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati) 1974 de Ettore Scola. De nouveau un rôle d’aspirante actrice pour Stefania Sandrelli. Mais c’est la guerre, Vittorio Gassman, Nino Manfredi et Stefano Satta Flores sont des partisans et ils sont tous les trois amoureux de Stefania Sandrelli.

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