Cinéastes, de notre temps: Moretti, Pasolini, Bertolucci, Bellocchio...

Par Francesco Romanello

Coup de projecteur au Centre Pompidou sur la série Cinéastes, de notre temps, une collection intégrale d’une centaine de documentaires exceptionnels, chacun consacré à un cinéaste, produite par André S. Labarthe à partir de la moitié des années ’60.

Chaque documentaire traite d’un cinéaste (voire d’une école cinématographique ou d’une question particulière liée au cinéma), pour pénétrer son univers et remonter aux sources de son inspiration.

Dans la liste impressionnante de portraits qui traversent tout le cinéma, les réalisateurs italiens sont représentés par des chefs de file du calibre de Nanni Moretti, Pier Paolo Pasolini, Bernardo Bertolucci et Marco Bellocchio, tous très chers aux Cahiers du Cinéma.

Véritables rencontres sur grand écran, ces documentaires offrent un aperçu à la fois juste et émouvant des artistes italiens filmés ainsi qu’un témoignage important sur le travail, les inspirations, les désirs de ces réalisateurs, à des moments-clé de la culture italienne.

• 12 mai 2011 à 19h30 : Nanni Moretti, d'André S. Labarthe / France / 1990 / 60' / coul. / vostf, avec Nanni Moretti, Giovanni Buttafava. Nanni Moretti en Sicile, sur les lieux de tournage de Palombella Rossa, puis traqué à Rome, dans sa salle de montage. Nanni Moretti avec ses phobies, ses fantasmes, son humeur massacrante et son extraordinaire vitalité.

• 15 mai 2011 à 17h : Pasolini l'enragé, de Jean-André Fieschi / France / 1966 / 65' / nb / vof et stf, avec Pier Paolo Pasolini, Adriana Asti, Bernardo Bertolucci, Alfredo Bini, Franco Citti, Sergio Citti, Vittorio Cottafavi, Ninetto Davoli, Totò. Entre conversations intimes et propos plus théoriques, le portrait de Pasolini donne à voir et à entendre la personnalité la plus importante du cinéma italien des années 1960.

• 15 mai 2011 à 19h30 : Visages du nouveau cinéma italien (De Bosio, Bertolucci, Bellocchio), de Jean-André Fieschi / France / 1967 / 89' / nb / vostf, avec Gianfranco De Bosio, Bernardo Bertolucci, Marco Bellocchio. Grand admirateur du nouveau cinéma italien, le critique Jean-André Fieschi, après son Pasolini l'enragé, sonde ce courant. Entre héritage et remise en question du néoréalisme, de jeunes cinéastes cherchent les formes plastiques et politiques à donner à leur engagement.