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Publié le jeudi, 21 avril 2016 à 21h20

Bella e perduta, un film de Pietro Marcello

Par Valentina Pasquali

bella e perduta -pulcinella

Bella e perduta, belle et perdue – est-ce d'une femme dont on parle ? Perdue au sens de perte ou de perdition ? L'Italie, un pays qui s'est égaré et ne se trouve plus, un pays qui a perdu sa voie, définitivement, semble-t-il.

Mais chaque âme possède son ange, et la Reggia di Carditello, dans les alentours de Naples – symbole et métaphore d'une nation désormais à l'abandon – a trouvé le sien en la personne de Tommaso Castrone, un berger qui, de sa propre initiative, a décidé de s'occuper d'elle.

À mi-chemin entre la réalité et une dimension surréelle, onirique, le film nous montre le vrai visage de cet homme héroïque, sa lutte contre l'absence de l'état, pour la revanche d'un pays dont la situation actuelle n'est guère à la hauteur de son glorieux passé.

À mi-chemin entre la terre e le royaume des morts, Tommaso demande aux Pulcinellas – fonctionnaires de l'Au delà – de donner la parole à Sarchiapone, le bufflon qu'il a trouvé et sauvé d'une mort certaine. Et sa voix est celle de Elio Germano qui raconte l'histoire de la Reggia et par extension la voix d'un Pays qui n'a jamais vraiment accepté son unité, en gardant une sorte d'esprit-bandit qui voit dans l'Etat un ennemi, un oppresseur.

Tommaso Castrone rejoindra réellement le royaume des morts pendant le tournage et le film deviendra un hommage à cet homme et à sa mission.

Le film sera projeté en avant-première au MK2 Beaubourg.

La séance sera suivie d'une rencontre avec l'équipe du film.

Sortie nationale 1 juin 2016

Informations pratiques
  • Avant-première mardi 31 mai
  • MK2 Beaubourg, 20h
  • 50, rue Rambuteau 75003