musique classique

Publié le lundi, 25 mars 2024 à 08h43

Rossini, le Paradis perdu

Par Karima Romdane

Rossini, le paradis perdu- couverture

Entre la candeur virginale de Tancredi et la maturité décomplexée du Comte Ory, Le Palais royal avec le ténor Mathias Vidal, vous fera découvrir les mille nuances du belcanto rossinien, accompagné de Julie Mathevet et d'Aliénor Feix. Rendez-vous mardi 2 avril à 20 h 30 à la salle Gaveau.

Compositeur italien de génie, Rossini a mené une carrière fulgurante qui l'a conduit à écrire une quarantaine d'opéras en dix-neuf ans, soit deux par an...

Il écrit Tancredi à l'âge de 18 ans, en 1813.Quand il s'installe à Paris dix ans plus tard, il est considéré comme le plus grand compositeur vivant. Il y écrit plusieurs opéras en français dont Le Comte Ory. Fêté pour sa grâce mozartienne, son énergie créatrice et sa gaîté irrésistible, il est le grand maître du bel canto.

Le bel canto est une technique de chant remontant au XVIIe siècle, notamment magnifiée par les castrats. Il se caractérise par des prouesses vocales en tout genre : vocalises rapides, trilles, piqués, cadences à couper le souffle...

Il cherche à magnifier la voix soliste pour nous réjouir et nous éblouir. Les sentiments sont suscités chez l'auditeur à travers des codes formels, mais stupéfiants : la palette infinie de la virtuosité.

Rossini, le Paradis perdu, pourquoi ? C’est le Paradis perdu d’un art légendaire hérité de la tradition italienne du XVIIIe siècle que Rossini recueille, rénove, transcende, et qui meurt avec lui. Pour montrer les deux extrêmes du génie de Rossini :

Tancredi, parfaite illustration du bel canto issu du baroque : Rossini a 19 ans, c'est son premier grand opéra ;
Le Comte Ory, passage à l'ère romantique, ouvrage comique, écrit en français.




Programme :




OUVERTURE Sinfonia de Tancredi




ACTE I (extraits de Tancredi)

1. Entrée de Tancredi, prélude, récitatif et cavatine : Preludio (Atto I – scena V) & ritornello « Oh patria ! Dolce e ingrata patria !... Tu che accendi questo core » « Di tanti palpiti » (Tancredi, mezzo)

2. Récitatif et aria « Pensa che sei mia figlia » (Argirio, ténor)

3. Preludio (Atto II – scena XVI)

4. Chœur et cavatine « Più dolci e placide spirano l’aure » et « Come dolce all’ alma mia » (Aménaïde, soprano et chœur)

5. Trio final « Tra quai soavi palpiti » (Aménaïde, Argirio et Tancredi) (lieto fine de la création à Venise)




ACTE II (extraits du Comte Ory)

6. Duo « Une dame de haut parage » (Isolier, comte Ory)

7. Marche « Isolier dans ces lieux » (comtesse Adèle, Isolier, comte Ory)

8. Air « En proie à la tristesse » (comtesse Adèle et chœur)

9. « Vous avez entendu sa touchante prière… Ô, bon ermite » (comtesse Adèle, Isolier, comte Ory, chœur)

10. Prélude de l’acte I (orchestre seul)

11. Trio final : « D’effroi je suis toute saisie… À la faveur de cette nuit obscure » (comtesse Adèle, Isolier, comte Ory)

Distribution : Julie Mathevet, soprano NN, mezzo Mathias Vidal, ténor Le Palais royal, orchestre sur instruments d'époque Jean-Philippe Sarcos, direction. Durée : 1 h 15

Informations pratiques
  • Salle Gaveau,
  • 45-47, rue La Boétie 75008, Paris
  • Tarif à partir de 25€, gratuit pour les moins de 12 ans.Pour réserver en ligne
  • Mardi 2 avril 2024 à 20h30