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Publié le mercredi, 12 mai 2010 à 19h24

Roberto Zucco au Théâtre de la tempête

Par Stefano Palombari

Jusqu'au 6 juin 2010 au Théâtre de la tempête (Cartoucherie - Route du Champ de Manoeuvre 75012 Paris - Tél. 01 43 28 36 36). En 1988, Koltès est fasciné par une affiche dans le métro. C’est un avis de recherche du meurtrier Roberto Succo. La cavale de cet homme qui tue ses parents, s’échappe de prison, viole une gamine et assassine un policier constitue la trame de sa dernière pièce. Une trajectoire d’étoile filante, qui nous éclaire avant de s’éteindre.

Un agent secret qui "agit secrètement" sur ceux qu’il croise. Une histoire qui nous interroge sur nos pulsions, nos fantasmes, nos désirs noirs et les forces contraires qui s’emmêlent en nous. Une mère est étranglée dans un baiser, une gamine violée apprend à aimer, un frère vend celle qu’il adorait et une sœur meurt d’avoir peur de vivre. Personne ne sort indemne de l’avoir croisé. La question de la morale ne se pose pas. Roberto Succo était un fait divers. Roberto Zucco est un mythe.

Roberto Zucco : cette pièce, achevée à l’automne 1988, a été créée à la Schaubühne, à Berlin en avril 1990, puis en France, au Théâtre National Populaire de Villeurbanne, le 5 décembre 1991, dans une mise en scène de Bruno Boëglin. Tabataba écrit en 1986 compte trois personnages : Maïmouna, Petit Abou et Harley Davidson, la moto qui est à l’origine des propos échangés par la sœur et le frère.

Coco (Coco Chanel et sa servante Consuelo) : en 1988, après Roberto Zucco, Bernard-Marie Koltès avait plusieurs projets d’écriture restés à l’état d’esquisses. L’un de ces projets, à peine développé, portait une dédicace à Coco Chanel.

Ces pièces sont suivies de notes sur Quai Ouest, intitulées Un hangar, à l’Ouest. « Un trajet invraisemblable, un personnage mythique, un héros comme Samson ou Goliath, monstres de force? abattus finalement par un caillou ou par une femme. » Bernard-Marie Koltès