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Publié le samedi, 2 mai 2009 à 10h23

Exposition Maurizia Manfredi et Umberto Menin à la Galerie Médiart

Par Stefano Palombari

Le travail de Maurizia Manfredi a connu différentes phases, dont “Anthologie” est une synthèse reprenant certains éléments d’un passé personnel et collectif. Maurizia joue avec la tradition, exécutant des fragments « faux », à la manière de grands artistes, en les intégrant à des éléments de sa peinture personnelle. Elle organise les parties dans un contexte plus vaste, réalisant une alchimie de citations et utilisant les instruments de la peinture (papier, toile, colle, pigments, goudrons, etc…) pour disposer dans l’espace-cadre les éléments d’une recherche archéologique.

Précédemment, dans la série « Murs et graffiti », elle évoquait les murs antique de sa ville, témoins du passé, qui comme un palimpseste s’effacent et se recouvrent en strates successives de la représentation du quotidien. Les « Histoires de sable », les « Jardins de Giotto », et «Intérieur avec personnage » expriment sa vision poétique et onirique de la nature immergée dans un éternel présent. Plus récemment, Maurizia a retravaillé sur le thème de « Venise » et a développé ses représentations oniriques dans « La maison de la psychè ».

Umberto Menin explique son travail : « Chacun d’entre nous, dans son enfance, a appris à connaître le monde qui nous entoure au moyen de la peinture et du dessin. Personnellement, je n’ai jamais abandonné ce “faire” et la peinture est devenue le reflet de ma pensée, de mes problèmes, de ma curiosité. Je continue encore à me demander : qui suis-je et où suis-je ? Parfois j’ai entrevu : d’où viens-je ? mais juste des fragments… comme un déjà vu. Par conséquent, je me suis convaincu que la pensée se forme par images que nous traduisons ensuite en mots.
Où vais-je? La linéarité du Positivisme, avec ses progrès successifs, ne m’a jamais convaincu. Je me sens plus à l’aise en pensant à une circularité qui se dénoue en une spirale, mais pas toujours en croissance. Mais, de toute façon, peindre demeure un grande et belle aventure !

Les cités invisibles constituent pour moi la construction de la forme, c'est-à-dire le jeu des géométries et des forces qui établissent la structure du tableau. La ville est le produit le plus évident de la rationalité humaine et le sujet idéal où l’on peut reconnaître et parcourir les équilibres géométriques les plus compliqués. La structure peut apparaître dans le tableau de manière plus ou moins explicite : au cours de la dernière période de mes « cités invisibles » l’inévitable synthèse m’avait amené à une perte de la lisibilité de l’image par goût de la combinaison des formes. Pour moi, la peinture trop cérébrale est un peu froide : j’ai senti le besoin de faire réapparaître un ville reconnaissable émotionnellement et j’ai rencontré Venise. »

Informations pratiques
Galerie Médiart
109 rue Quincampoix 75003 Paris
Tél. 01 42 78 44 93, site web : www.galerie-mediart.com
Dates : du 14 au 30 mai 2009, mardi à vendredi 12h – 19h 30 et samedi 14h à 19h.
Umberto Menin
Galerie Médiart, du 14 au 30 mai 2009