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Publié le lundi, 13 juin 2011 à 14h43

Ho fatto il mio coraggio, J'ai fait mon propre courage, documentaire de Gianni Princigalli

Par Giovanni Como

Le documentaire de Gianni Princigalli Ho fatto il mio coraggio (J'ai fait mon propre courage), sera projeté en première française le 27 juin 2011 à 20h, à la salle de cinéma de la SCAM (5 Avenue Velasquez 75008 Paris, Métro Villers ou Monceau - Entrée libre dans la limite des places disponibles. RSVP herosfragiles@gmail.com). Gianni Pincigalli est un cinéaste italien installé à Montréal.

Voici la critique du film écrite par Charles Prémont du site Lienmutimedia.com : Ho fatto il mio coraggio de Giovanni Princigalli nous amène dans le monde des immigrants italiens qui ont fondé la petite Italie de Montréal. Cette génération vieillissante, de laquelle sont nées deux autres générations d’Italiens montréalais, est venue au Canada sans connaître la langue, le climat et la culture d’ici. Ils font maintenant partie du paysage de la métropole comme s’ils avaient toujours été ici. Il s’agit donc un voyage dans leurs souvenirs que le réalisateur nous propose en dévoilant un aspect souvent méconnu de l’histoire québécoise.

Qu’ils veuillent demeurer ici ou repartir sur le vieux continent pour y finir leurs jours, tous les immigrants italiens semblent avoir des anecdotes à raconter. Entre le voyage sur le paquebot pour traverser l’Atlantique, les épousailles entre inconnus qui ne se sont vus que par correspondance, le travail éreintant de l’usine, cette génération d’immigrants n’a pas eu la vie facile. Fuyant la pauvreté, ils ont dû abandonner familles et amis dans l’espoir de trouver une vie meilleure.

C’est cette ambivalence qui porte le film de Giovanni Princigalli. Des souvenirs heureux, des erreurs qu’on ne referait pas ; c’est avec beaucoup de bonne humeur que le réalisateur a réussi à capter les témoignages de ces mémoires d’une époque passée. Complètement tournée en italien, on sent la proximité que la langue a permise au cinéaste. Si les témoignages restent souvent près de l’anecdote, leur regroupement par thèmes lors du montage a réussi à faire passer le message.

Filmé à l’épaule avec des moyens visiblement restreints, on ne retiendra pas ce film pour sa photographie même si certains plans sont particulièrement bien réussis. C’est surtout l’utilisation d’archives qui donne la couleur au documentaire. Le montage s’avère efficace et le rythme soutenu nous permet de traverser cette épopée sans ennui. Un film pertinent sur une particularité montréalaise.