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Publié le mardi, 6 septembre 2011 à 15h34

Vallanzasca, l’Ange continue de faire des vagues

Par Stefano Palombari

Dans les années 70, Renato Vallanzasca et sa bande ont défrayé la chronique, par des actes d’une violence extrême. Des hold-up à répétition, des règlements de compte avec les membres de bandes rivales, notamment celle de Francis Turatello, et vers la fin de sa « carrière » même des enlèvements. Plusieurs meurtres lui sont attribués.

Le film de Michele Placido, un savant mélange d’action, faits divers et politique, retrace cette période très courte, environ 8 mois, de la vie du gangster, où il a sévi à Milan et dans ses alentours. Le reste de son existence, il l’a passée, et la passe encore, entre quatre murs d’une cellule.

Dans le rôle de Vallanzasca, un excellent Kim Rossi Stuart, qui a préparé minutieusement son « entrée » dans le personnage (voir notre entretien avec l’acteur). Beau et romantique, le gangster milanais version Placido-Rossi Stuart a crée la polémique dans la Péninsule. Polémiques qui rappellent celles liées au film La Prima Linea. De toute façon, on ne peut pas y échapper : Dès que l’on consacre un film à un personnage « controversé », la polémique est assurée. Montrer que des bandits, des gangsters ou des « terroristes » ont des côtés humains froisse certains esprits de mauvaise foi.

L’Ange du mal ne montre aucune complaisance vis à vis du gangster Vallanzasca. Mais la réalité est toujours plus compliquée. C’est un film fort, bien conçu, qui vous fera passer un moment d’intenses émotions.

Kim Rossi Stuart, alias Vallanzasca dans une scène du film L'Ange du mal
critique du film L'Ange du mal