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Publié le mardi, 7 décembre 2010 à 09h27

Une ombre qui vient de l’Est

Par Stefano Palombari

Le quotidien de Claudia n’est pas ce qu’il existe de plus excitant : Un boulot dans une agence de voyages, un petit appartement spartiate dans la périphérie populaire de Milan, quelques amis, des rares amants. Elle se met à apprendre le russe et là soudainement tout bascule.

Son professeur, un Ukrainien sur la quarantaine est charmant et attentionné. Il suffit d’une banale étincelle pour que Claudia tombe amoureuse de Boris, l’enseignant barbu. Sauf que celui-ci est bien mystérieux. Il reste toujours flou sur ses activités multiples et variées qui l’occupent à côté de son travail d’enseignant. Jusqu’au jour où il réussit à convaincre Claudia de loger pour quelques jours sa nièce Olga.

Claudia a comme un pressentiment, au-delà de son aversion pour tout ce qui pourrait troubler l’équilibre de ses journées monotones. Mais Olga se révèle une invitée très facile et coopérative. Elle passe ses journées à flâner à travers les quartiers sordides de la banlieue milanaise. Jusqu’au jour où elle disparaît.

Come l’ombra est l’un de ces petits films délicats et poétiques où tous les détails sont soignés. Une histoire simple et très réaliste. Nous sommes heureusement très loin de la cinématographie larmoyante qui avait fait des peines d’amour de trentenaires ou de quadras des beaux quartiers son fond de commerce.

Anita Kravos (Claudia) dans une scène du film Come l'ombra
critique du film Come l'ombra