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Publié le mardi, 30 août 2011 à 07h15

Alè Calais ! L'irrésistible montée d'une équipe d’amateurs de Osvaldo Guerrieri

Par Stefano Palombari

Calais: on est dans une province oubliée de la France, comme s’il s’agissait d’une de ces petites villes dont on entend parler seulement à cause de quelque rare crime passionnel et atroce. Rien ne se passe, rien ne semble pouvoir se passer. Un vent impitoyable met en fuite les désirs et les rêves. Une équipe de football composée d’amateurs, mais très unie, réussit peu à peu à conquérir des points dans des championnats tout d'abord locaux, régionaux ensuite, jusqu'à parvenir à la finale de Paris!

Tous, du maire au curé, de la pâtissière à l’institutrice, oubliant leurs couleurs politiques et leurs vieilles antipathies, se retrouvent unis à tenir de plus en plus pour leur équipe. On se parle finalement, tous réunissent leurs forces, l'orgueil d'appartenance renaît.

Des milliers d'habitants de Calais envahissent Paris en car et par des trains spéciaux. Des jeunes, des vieux, des familles entières, sous la pluie , avec le froid et avec leur casse-croûte dans un sac et un rêve dans leurs cœurs : gagner, gagner la Coupe!. Être les premiers. Mettre en déroute l'adversaire renommé, fort, ovationné par le public et par la presse.

Jusqu'au dernier moment la victoire semble à la portée de main mais pendant la finale un but controversé donne la victoire encore une fois aux plus puissants. Pourtant, malgré la défaite finale, quelque chose s’est passé, quelque chose qui dépasse le football, le sport. Personne ne maugrée, personne ne s'en prend aux autres. La ville même de Calais de quelque façon a gagné car elle est arrivée jusqu'à la fin, la tête haute, fortement unie.

“Alè Calais” de Osvaldo Guerrieri chante à la manière des ballades populaires de l’aventure ce que la France n’a plus oublié. Ce n’est pas le simple compte-rendu d’une partie de football, mais c’est le rêve vital d’une communauté qui veut se racheter par le biais du football. C’est le souffle du peuple, des gens communs tels que la maîtresse d’école, le prêtre, le chocolatier, le vendeur de journaux qui, progressivement, avec la force du vent qui ne cesse jamais de souffler sur le pays, murmurent d’abord pour ensuite crier de vive voix «Alè Calais».

Marianella Bargilli est la conteuse moderne de cette aventure inscrite désormais dans les annales de l’histoire du football. C’est elle qui, guidée par Emanuela Giordano et sur les notes d’un trio d’archets, restitue l’ardeur et la douceur d’une épopée laquelle, sportive seulement en apparence, exalte avant tout la dignité humaine et le rachat de la société civile.

Allez Calais ! L'irrésistible montée d'une équipe d’amateurs jusqu'à la finale de la Coupe de France, de Osvaldo Guerrieri avec Marianella Bargilli et les musiciens Ermanno Dodaro, Giovanna Famulari et Massimo De Lorenzi. Mise en scène de Emanuela Giordano, scènes et costumes Andrea Nelson Cecchini, musiques Trio Bubbez.

Attention : Spectacle en langue italienne surtitré en français

Informations pratiques
Théâtre Mouffetard plan d'accès
73, rue Mouffetard - 75005 Paris (M° Place Monge), tél. 01 43 31 11 99
Dates : du 7 au 17 septembre 2011, du mercredi au samedi à 20h30.

tarif préférentiel pour nos internautes Une place achetée une place offerte : 24 € pour  2 personnes
pour obtenir la réduction, réservez au 01 43 31 11 99 en citant l'Italie à Paris

Marianella Bargilli dans Alè Calais
Théâtre Mouffetard, du 7 au 17 septembre 2011 tarif préférentiel