Luchino Visconti à La Filmothèque du Quartier Latin

Par Emilie Voisin

Luchino Visconti sera à l'honneur de la Filmothèque du Quartier Latin à partir du 22 janvier.

Au programme, une rétrospective de huit films du grand réalisateur italien:

Senso (1954): à Venise, en 1866, en pleine période du Risorgimento, une comtesse tombe éperdument amoureuse d’un officier autrichien, sans se rendre compte que son amant est un lâche, un être veule qui n’en veut qu’à sa fortune.

Nuits Blanches (1957): à Livourne, dans un quartier populaire, une jeune fille attend un amoureux au rendez- vous qu’il lui a donné un an auparavant, jour pour jour. Un jeune employé de bureau, rencontré par hasard, s’efforce de la détourner de ce qu’il tient pour un fantasme…

Rocco et ses frères (1960): Après la mort du père, en Italie du sud, une mère et ses quatre fils en quête de travail émigrent à Milan où le cinquième fils est déjà installé et fiancé. Mais l'harmonie familiale est rapidement brisée : deux des fils se disputent l’amour d'une jeune prostituée.

Le Guépard (1963): « Si nous voulons que tout reste inchangé, il faut que tout change » (Don Salina / Burt Lancaster). En 1860, après le débarquement des troupes républicaines de Garibaldi en Sicile, qui sonne les dernières heures de l’aristocratie, un Prince se résout à accepter l’union de son neveu et de la fille du maire local.

L'étranger (1967): Alger, 1935. Un modeste employé enterre sa mère sans manifester le moindre sentiment. Il n’éprouve qu’indifférence devant l’amour d’une collègue, la promotion offerte par sa hiérarchie, ou les manigances d’un voisin souteneur. Entraîné dans une rixe, il tue un Arabe de plusieurs coups de revolver…

Mort à Venise (1971): Un compositeur âgé de renom est venu se reposer au Lido à Venise, où se retrouve la haute société européenne d’avant 1914. En proie à l’angoisse et à la mélancolie, dans une ville touchée par une épidémie de choléra, il fait la rencontre d’un jeune et bel adolescent, en vacances avec sa mère et ses sœurs, qui représente l’idéal de beauté auquel il a tenté de donner forme à travers sa création…

Violence et Passion (1974): La vie solitaire d’un vieux professeur, vivant dans sa maison romaine remplie de livres d’art, de tableaux et de souvenirs, est bouleversée par l’intrusion d’une comtesse qui insiste pour louer le deuxième étage de sa maison, afin d’y loger son étrange tribu : sa fille, le fiancé de cette dernière ainsi qu’un gigolo, Konrad…

L'innocent (1976): Un grand bourgeois trompe sa femme. Délaissée, elle s’éprend d’un écrivain à succès et tombe enceinte...

Dominique Delouche, qui vient de publier "Visconti, le prince travesti" aux éditions Hermann, viendra présenter lundi 27 janvier à 19h30 la séance de L'innocent.