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Publié le lundi, 26 novembre 2012 à 11h15

Pour une thèse vivante avec Claudia Triozzi

Par Karima Romdane

Partant d’expériences antérieures et de la relecture de ses précédentes pièces, Claudia Triozzi convoque différents savoir-faire et les invite à participer à sa réflexion sur l’écriture d’artiste.

Avec cette démarche pensée comme un pas de côté par rapport à sa propre pratique, Claudia Triozzi ouvre le plateau à la réflexion, en y invitant des chercheurs (philosophes, scientifiques, universitaires,...) et des artisans dotés de savoir-faire spécifiques. Elle pose, avec eux, cette question centrale : qu’est-ce qu’être « en performance » ?

Après de nombreuses années consacrées au solo, Claudia Triozzi veut croiser aujourd’hui ses différents modes d’expression (chorégraphique, vocal, plastique) avec son travail de pédagogie et dégager ainsi, en actes, les principes structurants d’une pratique de la performance, envisagée dans une perspective analytique. « Finalement, on dit de moi que je performe, alors je m’interroge : comment performer une thèse ? Un livre, actif, de résistance. »

« Claudia Triozzi « fait sa thèse » comme d’autres peuvent faire les difficiles. Entre dénigrement ironique du format universitaire et retour critique sur ses propres spectacles, elle propose une réflexion complexe sur les enjeux croisés de ces deux pratiques. Si le propos est aussi ambigu que réjouissant, il attaque toutefois très clairement les velléités normatives des discours qui prennent pour objet la performance. (…) En fausse ingénue, elle interpelle, sollicite et distrait ces modules humains qui en retour lui répondent, la contredisent ou complètent son propos. Ce cheminement à moitié improvisé fait ressortir un certain nombre de thèmes environnant la performance et son histoire. (…)» Thèse vive, Lou Forster, Art21, numéro 32, hiver 2011/2012

« La question du corps est au cœur de cette soutenance. Chaque action proposée pourrait constituer une performance autonome, surtout celle du boucher qui tranche dans le vif du sujet. À la fois de l’art et du réel.» Muriel Steinmetz / L'Humanité


Création [in]accoutumés 2011. Conception, scénographie et interprétation : Claudia Triozzi. Régie générale : Sylvain Labrosse. Éclairage : Yannick Fouassier. Régie son : Samuel Pajand.
Avec : Un boucher, un tailleur de pierre, un modèle vivant, un orthophoniste, un historien de l’art un artiste et une anêsse..
Musique composée par Fernando Villanueva, Cristian Sotomayor, Claudia Triozzi. Textes des chansons : Claudia Triozzi. Tôle à voix : structure sonore des frères Baschet. Marionnette : Thierry Evrard. Photographies : Olivier Charlot. Entretien avec Esther Ferrer, artiste, filmé par Sylvain Labrosse, artiste. Production : DAM CESPI (Paris). Coproduction : Ménagerie de Verre (Paris), le Musée de la danse - CCNRB. Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile de France – Ministère de la culture et de la communication.
Informations pratiques
La Ménagerie de verre
12/14 rue Léchevin, 75011 Paris (M° Parmentier, Saint-Ambroise). Tél.01 43 38 33 44. Tarif plein 15€.
www.menagerie-de-verre.org
Date : Du 29 Novembre 2012 au 01 Décembre 2012 à 20h30