Sculptures italiennes de la Renaissance à la Galerie Sismann

Par Francesco Romanello

En attendant l'exposition "Printemps de la Renaissance" organisée par le Musée du Louvre et le Palazzo Strozzi, la Galerie Sismann présente du 25 septembre au 8 octobre 2013 l'exposition "Sculptures Italiennes de la Renaissance".

La disposition des œuvres présentées suit l'ordre chronologique d'un panorama de la sculpture italienne depuis l'aube de la Renaissance jusqu'à la péremption de ses formules, c'est à dire l'avènement du Baroque.

L'exposition s'articule autour de trois grandes périodes et trois thèmes clés qui permettront de visualiser les forces motrices de la sculpture italienne et leur place dans la construction de l'imaginaire collectif.

1 Le Quattrocento et la réflexion humaniste. Durant le XVe siècle, la culture antique et l'image cultivée s'expriment à travers l'exaltation néo-platonicienne de trois idées : le beau, le bien et le vrai. Cette philosophie optimiste animera le mythe de la Renaissance.

2 Le Cinquecento et l'invention des grands modèles. Conservatoire des modèles à suivre qui donne le ton à toute l'Europe, les artistes italiens du XVIe siècle, visent le plus souvent à instaurer un style personnel à partir de l'imitation de la combinaison de modèles antérieurement donnés et dont les pôles de références sont, outre l'Antiquité, les deux grands piliers de la Renaissance : Michel Ange et Raphaël. Ces derniers sont effectivement les instigateurs les plus marquants, l'un par sa "terribilità" (son expressivité dramatique et grandiose), l'autre par sa "venustà" (sa grâce raffinée et spirituelle).

3 Le Maniérisme et la force de l'illusion. Les coups de théâtre, le sens de la dramaturgie, la sophistication, sans oublier l'érotisme. A la fin du XVIe siècle, l'expression artistique empêche une lecture anodine, accumulant perceptions complexes et démesurées. C'est le triomphe de l'image qui tient d'abord à la force de l'allusion et d'une spiritualité intellectuelle.