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Publié le mardi, 7 juin 2011 à 18h00

Noctuelle vivaldienne, un spectacle musical dans le parc de la Maison de Chateaubriand

Par Karima Romdane

Chaque année, la Maison de Chateaubriand, à Châtenay-Malabry, organise sa Noctuelle : un concert en plein air et à la tombée de la nuit. Au programme du mercredi 15 juin 2011, "Judith triomphante" de Vivaldi. Interprétée par la Maîtrise des Hauts-de-Seine, un oratorio aux allures d'opéra en l'honneur de celle qui devint le symbole de l'héroïsme féminin.

Le livret de la Judith triomphante explore un épisode légendaire des textes apocryphes de la Bible, le « Livre de Judith ». Créé en 1716 pour commémorer une victoire des Vénitiens, lors de la sixième et dernière guerre qu’ils livrèrent contre les Turcs, l’opéra se situe au VIIe siècle avant notre ère. Nabuchodonosor, roi imaginaire d’Assyrie, envoie une armée de conquête contre Israël. Sous le commandement du général Holopherne, les Assyriens mettent le siège devant la ville de Béthulie. Une jeune et belle veuve juive, Judith, revêt ses plus beaux atours et va implorer la pitié du conquérant. Holopherne en tombe amoureux et elle feint de partager ce sentiment. Après avoir bu et festoyé, Holopherne s’assoupit. Judith alors lui coupe la tête, s’enfuit du camp ennemi et retourne victorieuse à Béthulie. Les habitants de la ville profitent de l’obscurité pour attaquer le campement et, privés de chef, les soldats d’Holopherne doivent se retirer.

Au XVIIIe siècle en Italie, l’oratorio est influencé par l’opéra, suivant en cela l’exemple des autres formes vocales. Vivaldi composa quatre ouvrages catalogués au registre des oratorios, Myoses deus pharanoi (1714), Judith triomphante (1716), La Victoire navale (1722) et L’Adoration des trois mages (1722).

Seule la partition de la Judith triomphante est parvenue jusqu’à nous et, mis à part la représentation scénique, tous les ingrédients de l’opéra y sont réunis : le livret dramatique, l’expression des sentiments, l’action des personnages, les récitatifs et arias.

Sous la direction artistique et pédagogique de Gaël Darchen, la Maîtrise des Hauts-de-Seine, ses 450 enfants âgés de sept à treize ans, son chœur d’homme et son ensemble vocal féminin, s’illustre dans différents registres, des rôles solistes sur les scènes lyriques aux grands chœurs d’oratorios. Officiellement sacrée Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris en 1995, cette maîtrise, soutenue depuis 1985 par le Conseil général des Hauts-de-Seine, tient le haut du pavé international dans sa discipline.

L’histoire de Judith a inspiré de nombreux artistes. Associée tour à tour à la victoire de la vertu sur les vices, puis au combat de l’humilité contre l’orgueil, elle devint à la Renaissance le symbole de l’héroïsme féminin.

Distribution: Musique : Antonio Vivaldi - Livret : Giacomo Cassetti - Direction artistique : Gaël Darchen - Mise en scène : Karin Catala - Chorégraphie : Sophie Méary - Lumières : Jaques Giovanangeli - Costumes : Xu Ming - Solistes : Chœur de chambre de la Maîtrise des Hauts-de-Seine et l'Ensemble Instrumental des Hauts-de-Seine.


Informations pratiques
Parc de la Maison de Chateaubriand
87, rue Chateaubriand 92290 Châtenay-Malabry (RER B, Robinson (terminus), puis itinéraire piétonnier fléché, environ 20-25 minutes à pied. Dernier train pour Paris : 0h13). Durée : 1h30 (sans entracte). Plein tarif : 20 €, Tarif réduit : 15 €. Réservations pat tél : 01 55 52 13 00 ou par mail: reservations-chateaubriand@cg92.fr
www.maison-de-chateaubriand.fr
Date : Mercredi 15 juin 2011 à 20h45 (report le 16 juin en cas de pluie)