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Publié le dimanche, 13 février 2011 à 19h51

Hommage à Maria Schneider au Reflet Médicis

Par Francesco Romanello

Maria Schneider nous a quittés la semaine dernière, et c’est une grande tristesse. Icône de la modernité et de la libération des mœurs, Maria a incarné le symbole d’une génération vagabonde, dont la filmographie – à l’instar de sa vie - reflète les inquiétudes et les errances. Française d’origines roumaines, c’est dans le cinéma italien qu’elle trouve l’apogée de sa carrière.

Tuée par un cancer généralisé à l’âge de 58 ans, elle en a seulement 19 quand le réalisateur Bernardo Bertolucci la fait rentrer dans l’histoire du cinéma en lui confiant le personnage de Jeanne, une jeune parisienne liée par une passion brulante à un quadragénaire homme d’affaire américain, interprété par Marlon Brando.

Le film est Dernier tango à Paris (1972), œuvre mythique destinée à un succès immense et un scandale déferlant, en Italie comme dans le reste du monde, un rôle qui marquera à toujours l’imaginaire collectif des années ’70 ainsi que la vie personnelle et professionnelle de la comédienne. Elle a en fait déclaré à plusieurs reprises avoir été profondément troublée par le cinéaste italien, qui dans les derniers jours aurait voulu s’excuser pour avoir peut-être effectivement « volé la jeunesse » de l’actrice.

Le cinéma Reflet Médicis rend hommage à la comédienne avec une rétrospective qui propose, outre le film de Bertolucci, l’extraordinaire Profession : Reporter de Michelangelo Antonioni ( 1974), dans lequel la Schneider partage l’écran avec le superbe Jack Nicholson.

Retour sur deux œuvres cruciales d’un cinéma italien sans-patrie, l’occasion pour dire adieu à une des actrices qui a le mieux su incarner les angoisses de la génération post-68.

Informations pratiques
Reflet Médicis
3 Rue Champollion, 75005 Paris, tél: 01 43 54 42 34
Date: à partir du 7 février 2011