Hommage à Maria Orsini au CCI

Par Francesco Romanello

Après trois mois de lutte acharnée contre la maladie, en novembre 2010 Maria Orsini Natale s’en est allée, à sa manière timide et discrète.

Ecrivain parthénopéen au parcours atypique, Maria Orsini entra dans le monde de la littérature en 1995, au tendre âge de 67 ans, avec la publication de son premier roman La Main à la pate (Francesca e Nunziata), qui connut un succès aussi stupéfiant qu’inattendu.

Plusieurs éditions, traductions en huit langues, de nombreux prix dont le célèbre Premio Strega, un film de Lina Wertmuller produit par Martin Scorsese, avec une touchante interprétation de Sophia Loren : cette œuvre de l’Orsini s’imposa comme véritable cas littéraire.

Retraçant le destin de deux femmes et de leur famille vouées pendant un siècle à « l'art » de la fabrication des pâtes, dans la région de Naples, ce récit à la fois saga familiale et fresque historique raconte le drame vécu par l’Italie méridionale au moment de l’unification.

Dans les lignes de ses romans, derrière les détails d’une écriture érudite, somptueuse et fascinante, nous retrouvons une narratrice lucide et une historienne avertie, capable de dépeindre de vibrantes pages d’histoire trop souvent oubliées dans les livres scolaires. Avec elle disparaît un témoin passionné de notre Sud.

Pour rendre hommage à cette dame de la littérature, le Centre Culturel Italien nous invite le 3 mars 2011 à une rencontre en présence de Domenico Orsini et Maria Franchini (traductrice officielle de l’Orsini) dans laquelle on alternera la lecture de passages choisis tirés de ses œuvres avec des commentaires de faits historiques inhérents à la période ante- et post-unité.