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Publié le jeudi, 1 novembre 2012 à 19h36

Thanks to Luigi Ghirri and Italian Emerging Photography

Par Paolo Merloni

Atlas (1973/1974) travail emblématique de Luigi Ghirri présenté ici, est l’illustration parfaite d'une abstraction qui l’amenait à s’interroger constamment sur la façon de restituer le réel et le paysage, à commencer par celui du Bel Paese.

Acteur majeur de la photographie italienne et véritable référence pour des générations d’artistes, Luigi Ghirri (1943-1992) a joué un rôle clé, pour sa réflexion théorique autant que pour ses travaux très précurseurs et pour l’utilisation novatrice de la couleur.

Thanks to Luigi Ghirri propose un regard panoramique sur l’héritage laissé à une nouvelle génération, engagée dans une redéfinition et une nouvelle élaboration du champ de la photographie.

L’exposition réunit six photographes aux démarches différentes. Leur point commun autour du « maître » est la grande liberté qui a caractérisé son œuvre. De la nouvelle évocation du passé à celle de la magie de la nature, la liberté des photographes contemporains mélange les genres et introduit des nouveaux codes expressifs dans des démarches documentaires où le ton narratif, parfois autobiographique, joue un rôle important.

Ainsi, même quand il s’agit «d’histoires vraies », comme pour Asmara Dream de Marco Barbon ou On the Block, Harlem Private View de Susanna Pozzoli (réalisé grâce au programme de résidences pour artistes Harlem Studio Fellowship by Montrasio Arte) une poésie habite les images et les suspend au dessus de leur réalité dans une autre dimension, entre fiction et mémoire.

On peut s’apercevoir alors qu’une démarche journalistique et une recherche conceptuelle libèrent une très forte charge émotionnelle. Ce nouveau regard porté sur le réel et l’invention d’un monde est encore plus évident avec Ottavia Castellina qui invente le passé de lieux empruntés aux souvenirs d’une étrangère; avec l’herbier magique de Margherita Cesaretti et ses étranges plantes résultats d’hybridations techniques;

dans Static Drama d’Alessandro Imbriaco (développé pendant Harlem Studio Fellowship by Montrasio Arte), où les extérieurs des maisons, photographiés à la tombée de la nuit, deviennent les décors/archétypes de possibles drames domestiques ou encore les montagnes enchantées de Claudia Pozzoli, solitaires et imposantes comme des métaphores.

Informations pratiques
Montrasio Arte
Hôtel de Sauroy 58 rue Charlot 75003 Paris

Dates : du 3 novembre 2012 jusqu'au 1er décembre 2012
Thanks to Luigi Ghirri
Montrasio Arte, du 3 novembre 2012 jusqu'au 1er décembre 2012