Luciano Tovoli. L'art de la lumière, l'art de l'image

Par Francesco Romanello

Mardi 26 avril : rencontre exceptionnelle avec Luciano Tovoli au Centre Culturel Italien. Après son éblouissante Master Class au Jeu de Paume au mois de février, le célèbre directeur de la photographie italien revient à Paris pour rencontrer le public et parcourir les étapes fondamentales de sa carrière extraordinaire.

Né en 1936 à Massa Marittima (Grosseto, Toscane), Luciano Tovoli a exploré tous les genres et les styles cinématographiques, travaillant dans différents pays, en Europe comme à Hollywood.

Tout au long de ses cinquante années de carrière, il a contribué à la création d’univers visuels très différents. Ses premiers films respectent en fait le plus stricte style naturaliste italien : Banditi a Orgosolo (1960) de Vittorio de Seta en est un exemple. Fiction inspirée de la vie des bergers en Sardaigne, tournée en style reportage avec les moyens du documentaire, ce film temoigne la recherche d’une lumière qui semble le plus possible naturelle.

Expérimentateur audacieux, Tovoli s’éloignera ensuite de cette esthétique, opérant des choix radicaux en termes de tonalité lumineuse jusqu’à l’extrême sophistication.

Riche de plus de 70 titres, sa filmographie compte de nombreuses collaborations d’exception, telles que celles avec Michelangelo Antonioni pour Chung Kuo, Cina, Profession : reporter ou encore Les mystères d’Oberwald, ainsi qu’avec le maître de cinéma d’horreur italien Dario Argento dans Suspiria et Ténèbres. Côté français, il a signé la photographie de nombreux films à succès tels que Les fugitifs et Le dîner de cons de Francis Veber ou encore Nous ne vieillirons pas ensemble et Police de Maurice Pialat.

Devenu en 2007 le premier membre honoraire d'Imago, la fédération européenne des directeurs de la photographie, Luciano Tovoli est certainement l’un des plus importants chefs opérateurs du cinéma italien, français et international.