Giuseppe Caccavale: l'art de la fresque murale aux ateliers de l'Ensad

Par Francesco Romanello

Au lendemain de la présentation des travaux des élèves de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad) à Paris, l'artiste italien Giuseppe Caccavale nous explique la philosophie de ce projet d’étude, lors d'une présentation-conférence qui se tiendra le mardi 5 février 2013 à 17h30 à l'Institut Culturel Italien.

Diplômé à l’Accademia delle Belle Arti de Naples, artiste original et internationalement connu grâce aux nombreuses expositions de ses fresques à Gand, Marseille, Londres, à la Fondation Querini Stampalia de Venise, à Verone et au MAXXI, Caccavale est spécialisé dans les arts murales, célèbre pur ses incisions sur le plafond de l’Istituto nazionale della Calcografia à Rome, et il expose aujourd’hui au MART de Trento-Rovereto, tout en travaillant à un projet pour le Musée d’art contemporain de Marseille, capitale de la culture. « Caractérisé par l’essentialité, le silence, la discipline, son travail présuppose une recherche complexe, mûrie par l’étude, par les mots écrits, sédimentée par cet art mineur populaire qui oblige à contrôler tout détail », a écrit de lui Chiara Bertola.

Professeur à l’Ensad depuis l’année dernière, son projet pour l’atelier des Arts murales de l’école parisienne vise à traduire en fresque et en mosaïque une poésie de Paul Celan, qui s’intitule « La Contrescarpe » et prend le nom de la petite place du Quartier latin, proche de l’Ensad. La nouveauté de l’approche de Caccavale consiste dans l’articulation de la grammaire didactique dans un contexte expressif. Ainsi, par cette approche qui inclut différents domaines, tels que le cinéma ou la musique contemporaine, les disciplines de l’art se transforment, jusqu’à devenir les matériaux scientifiques d’une expérience inédite.