Archives Art Italien

Publié le lundi, 14 janvier 2013 à 14h00

Non si passa la frontiera, une exposition de Giulia Andreani

Par Paolo Merloni

Peintre et historienne de l'art, Giulia Andreani allie avec pertinence histoires et images. Depuis quelques années elle constitue ce qu'elle nomme son « atlas », formé d'images glanées sur Internet, mais aussi de stills de films italiens, de photographies d'archives et d'autres images récupérées.

Des images et des oeuvres qu'elle réinterprète avec toujours la même palette chromatique, bleutée, grisée. Elle jongle entre figuration, flou, coulures délicates et effacements volontaires. Ses peintures recèlent ainsi des messages à décoder de personnages à décrypter. Elles favorisent des associations culturelles, politiques et économiques induisant une critique acerbe de notre société.

«Non si passa la frontiera senza aver redatto completamente e consegnata la cedola statistica» - «On ne passe pas la frontière sans avoir complètement rempli et remis le coupon statistique» Cet avertissement aux voyageurs figure dans le passeport d'Eduardo Cosimo Cammilleri. Le langage administratif est distant et froid, la formule sonne lointaine, elle appartient à un italien d'une autre époque.

J'ai rencontré Sophie Cammilleri un soir à Paris. Elle m'a raconté l'histoire de sa famille paternelle, une histoire d'immigration comme il y en eut des millions dans les années 1930. Très vite, une collaboration a commencé, un échange d' anecdotes, puis de photographies, de documents, de lettres. Son père est un immigré, un « passeur de frontières » comme ceux qui s'entassent aujourd'hui dans les petites îles autour de la Sicile, sa terre d'origine….

Informations pratiques
Galerie Bendana-Pinel
4 rue du Perche 75003 Paris
tél 01 42 74 22 97
Dates : jusqu'au 23 février 2013
Non si passa la frontiera
Galerie Bendana-Pinel, jusqu'au 23 février 2013